Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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STATISTIQUE DE
80
81
ACCIDENTS DE GRISOU.
A. - MINES DE HOUILLE 2. - GROUPE DE LA LOIRE.. 1. - BASSIN DE SAINT-ETIENNE
P.
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DATE
LIEU
de
de
l'accident.
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Blessés.
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OBSERVATIONS.
Causes
de l'accumulation
de l'inflam'nation
du gaz.
du gaz.
indirectes.
8
9
10
avant sa
11
visite
clans un chanti dangereux.
1859
8 Janvier
Puits SainteCamille,
233
I
»
de In Péronnière (suite).
Causes directes
Tonnes
187
Département de la Loire.
CAUSES DE L'ACCIDENT
z
IN O M BR E
Concession
a,
61.175
Brûlé légèresuent.
Chantier en culde-sac.
Lampe à feu nu.
Imprudence de
la victime ,
qui
chantier, pensant à tort qu'il avait déjà été visité. Un peu de grisou s'enflamma sur sa lampe à feu nu et le brûla assez grièvement.
Le chantier de l'accident n'était aéré quo par diffusion. Les jravaux Remarques particulières. étaient en plein massif et en remontant ; la présence du grisou était donc à redouter. Le iduverneur n'aurait pas dû permettre qu'un ouvrier pût pénétrer dans son chantier avant la visite.
Indications générales.
L'aérage général était excellent.
Le grisou n'avait jamais été reconnu dans les travaux, sauf le matin de l'accident et encore en quantité
s'était servie d'u ne lampea flans dans un chantier
très faible.
où la présence du grisou était à
activité, la traverse d'un cadre situé à 1ln environ du front de taille ; pendant ce travail, un éboulement de faible importance eut lieu, et la lampe de sûreté du sous-gouverneur, qui se 'trouvait accrochée au siommet du montant droit du cadre, fut couverte et éteinte par une poignée de charbon. Le boiseur prit alors sa lampe à feu nu pour aller retirer celle du sous-gouverneur; comme il se relevait, une petite explosion eut lieu et le brûla légèrement.
craindre.
Les ouvriers avaient chacun à leur disposition une lampe de sûreté et une lampe à feu nu.
Circonstances de l'accident.
Le gouverneur et un boiseur remplaçaient, dans un chantier en
Les ouvriers ayant chacun à leur disposition une lampe de sûreté, Remarques particulières. il est difficile de s expliquer pourquoi la victime, sachant que le grisou existait dans son chantier, avait été chercher sa lampe ordinaire et comment le gouverneur, qui était présent, avait permis cette imprudence.
L'emploi des lampes à feu nu aurait dû étre interdit puisqu'il y avait des lampes de sûreté.
188
id.
7 Mai
Puits Camille.
s
id.
1
id.
Puits Sainte3 Août . Camille. 1861
»
I
Brûlé légèrement.
id.
ayant produit des cloches au toit d'un chantier,
ment.
189
Éboulement de
charbon friable,
Brûlé légère-
295
81.930
Galerie en culde-sac, aérée seulement par diffusien,
id.
Imprudence &
Indications générales.
On employait les lampes de sûreté dans les galeries sans issues,
la victime , oui avait élevé 8 lampe à feu ni
où on craignait des dégagements de gaz ; dans les galeries à courant d'air, on se servait de lampes ordinaires. Il était expressément défendu aux ouvriers d'élever une lampe à feu nu dans une cloche quelconque; ils devaient dans ce cas prévenir le gouverneur afin qu'il visitât lui-mémo le chantier.
dans une cloche, malgré les règle'
!lents.
Un ouvrier était occupé au relèvement d'une ancienne galerie de Circonstances de l'accident. routage; il était obligé d'enfoncer au toit des pointes de buttes pour soutenir l'avancement. Le charbon étant friable, il se produisit au toit, dans ce travail, des vides en forme de cloche ; voulant constater l'état de ces vides, l'ouvrier éleva sa lampe à fou nu ; aussitût une petite quantité de gaz s'enflamma et le brilla légèrement à l'avant bras et au visage..
Négligence du sous- genverut°t
L'aérage, bien que se faisant par diffusiem, était cependant considéré Indications générales. comme suffisant. Le gouverneur devait visiter les chantiers avant l'arrivée des ouvriers. Lorsque
qui n'avait Pa visité les chan
l'absence du grisou y était constatée, on employait des lampes à feu nu.
tiers avant Paré vée des ouvriers
Un Ouvrier du poste de nuit venait d'arriver à son chantier, à Circonstances de l'accident. l'extrémité d'une galerie aérée seulement par diffusion, dans une partie de la mine où le grisou se montrait en petite quantité et d'une manière irrégulière ; comme les jours précédents, il était muni d'une lampe à feu nu. Une petite quantité de grisou s'enflamma et lui lit des brûlures sans gravité.
i
I.
Tome IV, 1883.