Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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Naliminummumer
95
ACCIDENTS DE GRISOU. STATISTIQUE DE
.94
MINES DE HOUILLE
A.
2, a.
BASSIN DE SAINT-ETIM
1.
concessif
" z
DATE
LIEU
de
de
receldent.
l'accident.
2
3
1873
Puits Charles'
NOMBRE
,----_-,------Tués. 4
z. o ,,,., .5_
oa
d'ouvriers
..-,.., -..--- .2
Blessés.
- F.,;"
6
Ii
CAUSES
DE L'ACCIDENT
, .-----...--,.........-de l'inflam-
c5
l'accumulation
7
23
I
.
741
263.200
de
du gaz. 8
Causes
malien
indirectes.
9
10
du gaz.
si Indications générales. Xaérage des travaux se faisait naturellement; il était suffisant, eu égard
Remontée
en
percement,de 29.
Brûlé.
Lampe à feu nu.
Imprudence la victime, qui
à leur peu de développement.
vait pénétré,as
de longueur, si-
Février
tuée à 30. du
sa lampe
courant d'air.
nu,dans unegsl rie abandonné:
à
f
barrée.
7.12
1875
22
Puits Marie.
()dol)" Couche quatorzième.
4
Brûlés.
I
Brûlé griève-
ment.
242
77.898
OBSERVATIONS.
Causes directes
Tonnes 211
Département de la Loire.
de la chazotte (suite).
....----"-----.....""------,
r.c . 5 e em g ,s1
GROUPE DE LA LOIRE.
Imprudenca sou à l'avance- allumé, sur deux chefs poste qui tire lequel ment d'une galerie supérieure par on soufflait des coups dors une remontée at- avant de malgré la F
Arrivée du gri-
Amadou
taqués . en des - mettre le feu sence du gr à un cents et ayant percé dans un coup domine, cul-de-sac grisoutoux,
Une cheminée en percement à l'extrémité d'un niveau, à 30m du Circonstances de l'accident. courant d'air, avait été provisoirement abandonnée à 29m de longueur. Le gouverneur y ayant constaté
la présence du grisou, l'avait barrée avec deux écoins en croix. Trois jours après, un ouvrier, en cherchant un outil qu'il avait égaré, y pénétra avec sa lampe à feu nu et détermina une petite explosion qui lui causa des brûlures mortelles. La remontée, bien que située à 30m du courant d'air, n'était aérée . Remarques particulières. que par diffusion. Le barrage de la cheminée au moyen de deux écoins en croix a été considéré comme insuffisant. La circulaire ministérielle du 6 décembre 1872 prescrivait un obstacle matériel rendant réellement impossible l'accès des galeries dangereuses abandonnées.
L'air arrivait du puits Marie par la grande galerie horizontale qui reliait Indications générales. ce puits au puits ,Lucy, suivait la galerie supérieure, descendait la dernière remontée et revenait par la galerie inférieure à la grande galerie qu'il suivait jusqu'au puits Lucy. Deux galeries conjuguées étaient poussées en demi direction dans la couche quatorzième, à partir de
la grande galerie horizontale qui réunissait les puits Marie et Lucy. Ces galeries avaient 100m de longueur environ, et la dernière remontée qui les réunissait se trouvait à 30m des fronts de taille clavait 20. de longueur; une nouvelle remontW était commencée b25. de la précédente. Le grisou s'était montré .plusieurs fois à l'avancement de la galerie inférieure et un ventilateur avait été établi dans le courant d'air pour aérer eu chantier. .
Les ouvriers de la galerie inférieure qui perçaient la remontée, Circonstances de l'accident. ayant reconnu la présence du grisou dans leur chantier, se rendirent dans la galerie supérieure pour achever le percement en descendant. Un havage ayant percé dans la partie supérieure de la remontée, le grisou se répandit dans la galerie supérieure en quantité assez grande pour éteindre les lampes à plusieurs reprises.
Malgré cela, un coup domine fut préparé à l'avancement de la galerie supérieure; un ouvrier alluma un morceau d'amadou dans la voie d'aérage et le remit à l'un des chefs de poste pour mettre le feu à la mèche; mais au moment où ce dernier soufflait sur l'amadou pour en raviver le feu, une explosion se produisit. Cinq des ouvriers furent très gravement brûlés; quatre d'entre eux moururent des suites de leurs brûlures. Le 6' ouvrier, qui roulait une benne dans la galerie inférieure, fut seulement jeté à terre et n'eut aucun mal. Deux ouvriers et un entrepreneur faisant fonctions de chef de poste Remarques particulières. étaient employés à l'avancement de chacune des galeries; le charbon était très dur, ils l'abattaient à la poudre.
.
Ces chefs ide poste n'étaient sous la direction d'aucun gouverneur ou sous-gouverneur; ils n'étaient corninsandésf que par le Directeur .qui visitait leur chantier une fois par semaine. Contrairement aux arrêtés préfectoraux du 29 septembre 1835 et du 5 septembre 1861, ils faisaient eux-mêmes la visite de leurs chantiers et allumaient leurs coups de mine. De plus, le Directeur n'avait pas défendu d'une manière formelle le tirage à la poudre en présence iln grisou.