Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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2 20
STATISTIQUE DES ACCIDENTS 1.
BASSIN DE VALENCIENNES.
3. DATE
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NOMBRE
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Tués.
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CAUSES DE L'ACCIDENT
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Concession
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Causes directes
de l'inflammation
indirectes.
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9
10
du gaz.
_ pepartement du Nord.
de l'Esearpelie (suite).
OBSERVATIoNs.
Causes
de l'accumulation
du gaz.
5321
1881.
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DE GRISOU POUR
II
1
On avait ouvert récemment dans la veine du nord à 50 mètres du Circonstances de l'accident. travers-banc de l'étage de 310m un plan incliné destiné à mettre en communication cet étage avec celui do 300.; il ne restait plus que 3 à tt mètres à percer pour établir la communication. Le grisou s'étant montré depuis quelques jours à la partie supérieure de cet ouvrage, on avait établi un petit ventilateur à bras que l'on faisa:t marcher pendant dix à quinze minutes à l'arrivée des ouvriers. ventilateur, ayant Deux ouvriers s'étalent mis en mesure de chasser le grisou au moyen du
rencontré de la résistance dans l'appareil, ils décidèrent d'en graisser les rouages ; l'un d'eux, ne voyant pas très clair, éleva brusquement sa lampe jusqu'au toit, et occasionna une inflammation de grisou qui leur causa à tous deux des brûlures peu graves. Malheureusement la flamme en se propageant dans la voie de herschage rencontra, à 3m du plan incliné, six galets de poudre de 50 grammes chacun et un rouleau de fusées nécessaires au tirage de coups de mine. La poudre fit explosion et brûla de nouveau les deux premières victimes, l'une d'elles mourut des suites de ses brûlures. Trois autres mineurs qui se trouvaient dans la voie do herschage furent également atteints par les flammes, ils purent néanmoins se sauver jusqu'à l'accrochage de 330m d'où Ms furent remontés immédiatement au jour.
Il est permis de douter de la version qu'a faite l'une des deux Remarques particulières. premières victimes en soutenant que les lampes de sûreté n'avaient pas été ouvertes, ce qui ne permettrait pas d'expliquer l'inflammation du gaz. Les cinq lampes de sûreté ont été retrouvées en
ll
bon état, deux avaient été manifestement ouvertes après la descente dans le puits. On est donc fondé à croire que l'une d'elles a été employée pour le graissage du ventilateur, bien que la victime ait prétendu que l'huile d'une vieille lampe avait servi à cet usage, les recherches faites pour retrouver cette dernière n'ayant donné aucun résultat L'aérage de la mine était suffisant. Si les précautions habituelles avaient été observées il n'y aurait pas eu d'accident. La visite faite peu de temps après l'explosion n'a pas laisssé voir de traces de grisou appréciables à la lampe. Les lampes n'étant pas numérotées, il n'a pas été possible de savoir à qui appartenaient celles qui avaient Olé ouvertes.
2.
BASSIN D'HARDINGHEN 1. Concession (Instituée par décret
Département du Pas-de-Calais. d'Hardinghen.. du 19 Frimaire an IX').
tonnes. 4
18
Fosse
octobre
Renaissance.
2
Brûlés dont I
grievNiveau f £7
incnt.
02
57.329
Dégagement de
gaz, par un trou de sonde ayant percé dans des chantiers grisouMus remblayes ou abandonnés.
Lampes
à feu nu.
Indications générales.
Aucune trace de grisou n'avait été constatée dans la mine avant l'acci-
dent. L'aérage paraissait satisfaisant ; on se servait de lampes à feu nu.
On avançait une YOiC dans le massif au voisinage des anciens Circonstances de l'accident. travaux remblayes et abandonnés de la fosse Espoir. Les ouvriers se faisaient précéder d'un trou de soude de ti à 6" de profondeur. Le trou de sonde ayant subitement donné do l'eau, les ouvriers s'enfuirent craignant une inondation. Le surveillant, suivi de son aide, étant revenu au front de taille pour