Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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258 EXPLOSION D'UN BOUILLEUR DANS UNE SCIERIE A BOIS.
EXPLOSION D'UN BOUILLEUR DANS UNE SCIERIE A BOIS.
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L'explosion du bouilleur supérieur s'est produite le
NOTE SUR L'EXPLOSION D'UN BOUILLEUR DANS UNE SCIERIE A BOIS, A VIERZON (CHER)
29 décembre 1882, quelques instants après que le chauffeur venait de quitter la chaudière pour aller chercher des débris de bois. Ce bouilleur se composait de deux viroles assemblées par des lignes de rivures simples à superposition, fermées à l'avant par un bouchon en fonte où se trouvait l'autoclave, et à l'arrière par une calotte en tôle. Il s'est rompu en trois fragments : le premier, comprenant
Extrait du rapport de M. l'ingénieur des mines de Grossouvre.
Le générateur qui a fait explosion, établi suivant le système Farcot, se composait d'une chaudière horizontale de
4m,4o de longueur et de om,90 de diamètre, et de deux bouilleurs-réchauffeurs latéraux de 4-,4o de longueur et de o,6o de diamètre, établis verticalement l'un au-dessus de l'autre : il était timbré à 6 kilog. Le foyer se trouvait sous la chaudière, dont la moitié inférieure seulement était exposée à l'action des flammes; les produits de la combustion venaient ensuite chauffer le bouilleur supérieur, puis le bouilleur inférieur et arrivaient ensuite à la cheminée. Le chauffage avait lieu habituellement avec les débris de bois provenant du travail de la scierie.
le bouchon de fonte et une petite portion de la tôle de la première virole, ayant en gros une forme triangulaire; le deuxième, une partie de la première virole ayant la forme trapézoïdale ; le troisième, la deuxième virole ouverte suivant la ligne de rivure longitudinale et à laquelle restèrent assemblées la calotte du fond postérieur et la troisième partie de la première virole ayant une forme triangulaire. Le premier fragment fut projeté en avant, à environ 20 mètres ; le second est tombé à l'avant du massif de la chaudière, et le troisième à l'arrière. Le bouilleur inférieur est resté en place, conservant la tubulure de communication avec le bouilleur supérieur ; la chaudière, projetée latéralement, est tombée à peu près à A mètres de l'emplacement qu'elle occupait, dans une position sensiblement parallèle à sa position primitive.
Il n'y a eu aucun accident de personnes, et les dégâts
L'eau d'alimentation, refoulée par une pompe dans le bouilleur inférieur, traversait ensuite le bouilleur supérieur pour se rendre enfin dans la chaudière par un tube
matériels, peu importants, ont consisté dans la destruction du massif du fourneau et de la toiture qui le recouvrait (la plus grande partie des matériaux ainsi déplacés, retombés
recourbé en forme de siphon qui plongeait à environ 0m, 10 du fond de celle-ci : elle rencontrait donc des gaz d'une température plus élevée à mesure qu'elle s'échauffait. Dans les diverses visites faites par le service des mines,
sur place sans se briser, ont pu être utilisés pour la reconstruction), dans le renversement d'un mur latéral auquel était appuyé le massif du fourneau, et dans celui de
il fut constaté que l'appareil était bien conduit, entretenu avec soin, et que la pression de marche était toujours inférieure de i OU 2 unités au numéro du timbre.
la cheminée, haute de 15 mètres, dont le soubassement est resté intact sur une hauteur de 2m,5o. D'après les déclarations du propriétaire et du chauffeur, au moment de l'explosion, l'eau était à son niveau normal