Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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254 NOTE SUR L'EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE VERTICALE
AUX FORGES DE MARNAVAL (HAUTE-MARNE).
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de longueur ; le sommet porte également un trou d'homme vertical de même diamètre et de orn,45 de hauteur. Elle était entourée sur toute sa hauteur d'un fourneau en briques cir-
vers le bas en pleine tôle, jusqu'à la partie supérieure de la pièce a dont il sera question ci-après et dont elle
culaire, laissant autour de la tôle un vide annulaire de om,Lio
pleine tôle en descendant jusqu'au trou d'homme; cette moitié de virole a été brisée en deux morceaux, qui sont venus tomber non loin du four, l'un en B, l'autre en C. La moitié sud de la première virole ne s'est pas détachée complètement et est venue se rabattre sur les deux fours à puddler, où elle s'est encore fendue et trouée, par suite de son choc contre les armatures des fours. La fig 2 donne le développement du bas de la chaudière et de la pièce rabattue. On y remarque deux réparations : la première, la pièce b mise en 1878, la seconde, la pièce a, ajoutée en 1882 à l'endroit du coup de feu. Les deuxième, troisième et quatrième viroles ont été
on',5o de largeur, dans lequel circulent les gaz chauds, qui arrivent clans le bas par trois carneaux ou conduits de flammes sortant de trois fours à puddler : un four double au nord (n° i 3) et deux fours simples tournés vers le midi (n01 14 et 15). Le four simple n° 15 n'était pas en feu le 31 mars. Pour diriger les flammes venant de chaque four, l'espace annulaire entre la chaudière et le fourneau est divisé en trois compartiments au moyen de trois cloisons verticales en briques. Les cloisons situées de chaque côté du four n° 13 existent sur toute la hauteur de la chaudière ; celle qui sépare les deux fours simples ne s'élève qu'a 2-,5o de hauteur. En haut, depuis la plate-forme jusqu'à 2°',5o en contrebas, c'est-à-dire dans la partie formant réservoir de vapeur, la chaudière est entourée d'une chemise en briques de ou', d'épaisseur, supportée par une couronne fixée à la chaudière pour la garantir du contact direct des gaz chauds.
Par suite de l'explosion, la partie formant le tiers supérieur a été projetée tout d'une pièce à une grande hauteur, et est venue s'aplatir en dehors de l'usine au point A du plan (fig 3, Pl. VII), sur les rails d'un chemin de fer. Elle est composée de trois viroles, chacune de trois pièces. .
La dernière virole du bas a été arrachée à celle placée au-dessous, suivant un cercle horizontal dans le plan de la ligne des rivets (Voir le dessin de cette pièce,
fig
.
1).
Le bas de la chaudière portant le trou d'homme est resté en place et s'est séparé de la première virole sur la moitié de la circonférence dirigée vers le nord, d'abord en suivant la ligne des rivets de la première virole sur environ 8o centimètres; puis la déchirure s'est infléchie
a suivi la rivure du haut, et elle s'est continuée en
.
divisées en cinq morceaux et projetées en D, E, F, G et H (Voir le plan, fig. 3, Pl. VII). Nous avons mesuré partout
les épaisseurs des tôles et l'écartement des rivets, aussi exactement que possible. D'après ces mesures, la partie inférieure et la première virole devaient être construites avec de la tôle de 13 millimètres d'épaisseur et le reste avec de la tôle de i millimètres. Les rivures sont faites dans les conditions ordinaires, c'est-à-dire que la tôle pleine, entre les rivets, est à peu près le double du diamètre des rivets. Nous ferons remarquer que les cassures horizontales ont eu lieu surtout suivant la ligne des rivets au haut de la première et de la quatrième viroles. En examinant les débris de la chaudière, il est facile de voir qu'elle avait déjà subi plusieurs réparations et devait être vieille; nous avons déjà cité deux feuilles de tôle qu'on avait placées aux coups de feu; d'un autre côté, les rivures horizontales n'étaient pas toutes sur la même ligne ; enfin,
dans le bas et à la dernière virole du haut, les rivets étaient à tête conique, tandis qu'ailleurs ils étaient à tête plate ou bombée. Le trou d'homme du haut portait un