Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)

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COIVIBUST1ON DES MÉLANGES GAZEUX.

TEMPÉRATURES D' INFLAMMATION.

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nique. Il les a malheureusement déduits de considérations théoriques très contestables ; il avait admis qu'un mélange gazeux ne cesse d'être combustible que lorsque sa température de combustion s'abaisse jusqu'à devenir égale à sa

vation qui consiste à porter un certain volume du mélange gazeux à des températures variées ; la plus faible de toutes

température d'inflammation. Quoiqu'il en soit, voici les nombres publiés par cet illustre savant

Mais on ne pourrait pas procéder en élevant graduellement la température du gaz, à partir de la température ambiante, jusqu'à ce que l'inflammation se manifeste. La

Mélanges.

Températures d'inflammation.

0) avec 2,85 vol. de C0'.. vol. (H + 0) avec 3,65 vol. de H

vol. (FI

vol. (1-1 + 0) avec 10

vol. de 0

1790° 21160 857"

Nous n'avons rien trouvé de plus sur ce point intéressant de la mécanique chimique. La pauvreté des résultats tient en partie aux difficultés que présentent les recherches.

Méthodes et appareils d'expérimentation. Pour déterminer la température d'inflammation d'un mélange gazeux, le plus simple serait de porter dans ce mélange un corps chaud, tel qu'un fer rouge par exemple, dont on élèverait graduellement la température jusqu'à ce que, le gaz en contact avec le fer rouge étant enflammé, la combustion se propageât dans toute la masse gazeuse. Si l'on ajoute la condition (nécessaire comme nous le verrons

dans le second mémoire) d'une dimension convenable donnée au corps chaud, ce procédé serait théoriquement correct. On a vu que Davy l'avait employé pour les mélanges d'air et de grisou. Malheureusement la difficulté de

déterminer avec quelque précision la température du corps chaud à un moment donné rend presque inapplicable ce procédé si simple. On est ainsi amené à employer un autre mode d'obser-

celles qui produisent l'inflammation est la température cherchée.

combustion lente, dont Davy a signalé l'existence., se produit en effet bien avant la combustion vive, de sorte que,

si l'opération dure un certain temps, la combustion peut être déjà complète lorsque le gaz atteindra la température d'inflammation. On est donc obligé d'échauffer brusquement le mélange

gazeux, ce qui ne peut se faire qu'en l'introduisant rapidement dans un récipient porté au préalable à la température dont on se propose d'éprouver l'effet. En essayant de la sorte sur un même mélange l'effet d'un nombre suffisamment grand de températures différentes, dont les unes

produiront l'inflammation et les autres ne la produiront pas, on arrivera, non pas à déterminer exactement la température d'inflammation, mais du moins à la comprendre entre deux températures d'autant plus rapprochées que le nombre des observations sera plus grand (*). On sera d'ailleurs averti que le mélange s'enflamme ou ne s'enflamme pas à une température donnée, soit par la vue de la flamme, soit, lorsque cela est possible, par l'observation de la variation de volume, qui accompagne souvent (*) On sait qu'il est nécessaire, afin de ne pas faire d'expériences inutiles, de mettre entre la seconde et la première expérience un écart de température assez grand pour être certain d'y comprendre la température cherchée; on continue. ensuite en prenant toujours la moyenne des températures trop fortes et trop faibles données par les expériences précédentes. On arrive ainsi bien plus vite qu'en faisant varier par petits écarts et toujours dans le même sens la température du tube.