Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.
propagation observées ne soient pas encore un peu influencées par l'action refroidissante des bords de l'orifice.
Mais nous devons ajouter immédiatement que Si ce procédé présente de nombreuses causes d'erreurs systématiques dont il est impossible d'apprécier l'importance, il ne donne lieu qu'a des erreurs accidentelles très faibles, et les résultats qu'il fournit présentent une concordance remarquable, ce qui n'est pas le cas pour les autres procédés employés. Il convient donc très bien pour l'étude comparative des vitesses de propagation, et c'est peut-être encore le moins mauvais, lorsqu'il est possible de l'employer, pour déterminer leurs valeurs numériques absolues.
Description de l'appareil. L'appareil que nous avons employé se composait essentiellement de deux parties : un réservoir de grande capacité renfermant le mélange gazeux destiné à l'expérience et un second réservoir de plus petite dimension sur la paroi duquel était percé l'orifice; ils étaient réunis par un tube métallique portant un robinet. Le petit réservoir était formé par un tube en verre de om,o5 de diamètre et d'une hauteur égale. La base supérieure était fermée par une feuille de clinquant portant au centre un orifice circulaire. Le diamètre de ces orifices a varié dans nos expériences de om,00 à orn,oi . Sa base inférieure était fermée par un bouchon à travers lequel débouchait le tube destiné à amener les gaz. Ce tube, très étroit sur toute sa longueur, était prolongé à l'intérieur du cylindre de verre par un tronçon de tube
de orn,02 de diamètre, fermé à sa partie supérieure et percé de fentes latérales très fines. Cette disposition avait
pour but de détruire la vitesse propre des divers filets gazeux avant leur arrivée à l'orifice. Le retour de la flamme en arrière était empêché par une toile métallique placée à mi-hauteur dans le cylindre de verre et, comme deuxième
ligne de défense, par des grains de plomb très fins qui
VITESSE DE PROPAGATION.
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emplissaient sur toute sa hauteur le tube percé de fentes. Le grand réservoir était formé par un flacon de verre de cinq litres de capacité portant deux tubulures supérieures et une tubulure inférieure. Cette dernière, fermée par un gros robinet, servait à écouler l'eau pendant l'introduction du mélange gazeux dans le flacon. L'une des tubulures supérieures portait un tube destiné à envoyer le gaz vers
l'orifice pendant l'expérience ou à l'introduire dans le flacon pendant le remplissage. La seconde tubulure servait
à amener dans le flacon, pour déplacer le gaz, de l'eau qui était débitée par un vase de Mariotte, dont on pouvait facilement régler et mesurer le débit. L'emploi d'un vase de Mariotte permettait d'assurer un écoulement du gaz régulier, malgré les résistances variables qu'il rencontrait à son passage à travers l'orifice et les toiles métalliques. Nous avons toujours déterminé la vitesse d'écoulement du gaz en divisant le volume d'eau débité en une seconde par la section de l'orifice. Pour avoir le droit de calculer ainsi, il faut que la compression du gaz dans le flacon, nécessaire pour vaincre les résistances qu'il rencontre sur son parcours, soit assez faible. Dans nos expériences elle n'a jamais dépassé quelques centimètres d'eau, c'est-à-
dire quelques millièmes d'atmosphère, quantité tout à fait négligeable dans des expériences de cette nature. Nous avons fait intervenir dans ces calculs la section réelle de l'orifice et non. pas la section de la veine contractée, parce que la flamme ne remonte pas chacun des 'filets gazeux plus ou moins convergents qui. sortent de l'orifice, mais s'avance tout d'une pièce parallèlement à l'axe de la veine gazeuse. C'est donc seulement la pro-
jection des vitesses sur cet axe qui doit. intervenir et le mode de calcul que nous avons adopté donne précisément la moyenne de ces vitesses projetées. Le même appareil nous a servi à étudier les conditions
de propagation de la flamme dans des tubes de nature et