Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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VITESSE DE PROPAGATION.
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COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.
temps que pour les mélanges relativement lents, tels que ceux formés par le formelle et le gaz d'éclairage avec l'air dont la vitesse est toujours inférieure à 2 mètres par seconde.
Description de l'appareil (Pl. III), L'appareil d'enregistrement se composait de trois parties distinctes : une
bobine d'induction génératrice du courant, un électroaimant récepteur du courant et donnant le signal, un chronographe ,enregistreur. La bobine d'induction était du plus petit modèle Rhum-
korff; elle était induite par le courant d'un élément au bichromate de pctasse grand modèle; l'interrupteur était du système ordinaire ; nous avions essayé d'y substituer un interrupteur de M. Deprez, pour obtenir un plus grand nombre d'étincelles par seconde, mais les courants induits devenaient trop faibles pour actionner les électro-aimants. Les électro-aimants récepteurs, qui avaient été construits par M. Marcel Deprez, présentaient une sensibilité extrême. Cette sensibilité avait été obtenue en donnant aux noyaux
de fer doux une masse très faible qui leur permettait d'éprouver des variations magnétiques très rapides, et en aimantant très fortement ces noyaux de fer doux par l'influence d'un puissant aimant permanent, ce qui augmentait la grandeur des variations magnétiques produites par le passage dans la bobine des courants instantanés. Un ressort en acier équilibrait très exactement l'attraction per-
manente exercée sur l'armature par les noyaux de fer doux, de telle sorte que la plus légère diminution de cette attraction suffisait pour amener l'arrachement complet de l'armature. Le chronographe enregistreur était formé d'un cylindre métallique animé d'un mouvement de rotation parfaitement uniforme qui lui était communiqué par un moteur électrique de M. Deprez, avec régulateur électrique à force centrifuge. Ce régulateur, qui interrompt le passage du courant
aussitôt que la vitesse de rotation dépasse une certaine valeur, permet d'obtenir un mouvement uniforme avec une erreur inférieure à 1/1000. La vitesse périphérique du cylindre était de on', Io par seconde ; nous nous assurions de sa régularité en inscrivant de temps en temps 'la vibration d'un diapason donnant i oo oscillations complètes. Les
électro-aimants étaient portés par un chariot qu'une vis déplaçait devant le cylindre. Ces appareils d'enregistrement électrique du temps sont d'un maniement très délicat et nous ont causé de nombreux
déboires. Le réglage du rssort des électro-aimants et de la distance des pointes doit être fait avec un très grand soin. Quand les électro-aimants sont trop sensibles, les moindres
trépidations, le frottement de la plume sur le papier du cylindre suffit pour faire déclencher l'armature et donner un signal à faux ; quand ils sont trop paresseux, au con traire, il faut pour les faire fonctionner plusieurs étincelles consécutives qui occasionnent chacune une erreur
de Ili oo de seconde sur la mesure du temps. De plus rien ne permet de distinguer les expériences défectueuses des bonnes. Pour régler convenablement les électro-aimants nous niesurions, avec notre appareil d'expérience, la vitesse de translation d'une flamme de gaz d'éclairage à laquelle
nous communiquions un mouvement bien connu. Pour cela un tube métallique était fixé suivant un rayon d'une des roues du moteur et se recourbait au centre parallèlement à l'axe ; un caoutchouc fixé à frottement doux en ce point amenait le gaz, qu'un allumait à l'autre extrémicé du tube métallique. Cette roue faisait une révolution
en trois secondes, les pointes étaient placées aux deux extrémités d'un diamètre ; la flamme mettait donc i',5 à aller de l'une à l'autre, et pendant ce temps le cylindre développe o"',15. Mais par suite des liaisons mécaniques existant entre le moteur et le cylindre, il est bien évident que, quelle que soit la vitesse du moteur, le même interTome IV, 1883.
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