Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.
VITESSE DE PROPAGATION.
un faible volume, est insuffisante à provoquer l'inflammation de mélanges peu combustibles, qui brûlent au contraire aisément lorsqu'on porte l'inflammation au moyen d'une flamme, moins chaude, mais beaucoup plus large. Imaginons maintenant un mélange gazeux non explo-
dessous. Si le gaz peut brûler sous l'influence d'une élévation de température convenable, il viendra donc former audessus de la flamme un panache dont l'élévation sera d'autant plus grande que la flamme est de dimension plus consi-
sif contenant un gaz combustible, mais dans des proportions telles que le mélange soit impropre à laisser
combustible. C'est la production de ce panache au-dessus
propager l'inflammation. La combustion se produira néan-
présence du grisou longtemps avant que ce gaz soit en proportion suffisante pour former un mélange explosif.
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moins si l'on porte le mélange à la température d'in-
dérable et que le mélange s'approche davantage d'être
de la flamme des lampes qui avertit les mineurs de la
flammation. Supposons qu'au milieu d'un semblable mé-
lange supposé indéfini on place une sphère dont la température, maintenue constante, soit très supérieure 'à la température d'inflammation du mélange. Dans une zone concentrique à la sphère, et dont le rayon sera d'au-
2° PÉRIODE DU MOUVEMENT VIBRATOIRE.
La sphère se trouve ainsi entourée d'une auréole en
Le mouvement vibratoire qui succède régulièrement au mouvement uniforme est essentiellement différent du mouvement saccadé que nous avons étudié plus haut. Les vibrations, sans être toujours plus régulières, sont beaucoup plus rapides que les oscillations du mouvement saccadé elles sont au nombre de plusieurs centaines par seconde. C'est donc le mouvement vibratoire ordinaire des gaz dans un tube, auquel la flamme participe. L'explication du développement de ce mouvement vibratoire nécessite l'intervention de deux phénomènes distincts
combustion dont l'épaisseur sera d'autant plus grande que
dont l'un est la cause de la production des premières
cette sphère sera plus grande ét plus chaude, et que le
vibrations, et l'autre celle de leur renforcement ultérieur. On sait que toutes les fois qu'un gaz s'écoule dans l'atmosphère par l'extrémité ouverte d'un tube, la colonne gazeuse renfermée dans le tube entre tout entière en vi-
tant plus grand que la température de cette sphère sera plus
élevée, il se produira une température supérieure à celle de l'inflammation du mélange gazeux. Le mélange entrera donc en combustion dans cette zone, et comme en chaque point la chaleur développée par la combinaison augmentera la température, l'étendue de la zone, dans laquelle existe une température égale ou supérieure à celle de l'inflammation, se trouve naturellement augmentée.
mélange gazeux s'approchera davantage de la limite d'inflammation.
On peut réaliser un phénomène analogue en plongeant dans un mélange non explosif d'un gaz ambiant et d'un ga't combustible la flamme d'une bougie. Si le gaz est tout à fait
inerte, on sait que le mouvement du gaz ambiant, et son afflux latéral sous l'appel de la chaleur dégagée par la
bration. Cette condition se trouve remplie pendant la propagation de la flamme, puisque la dilatation des gaz brûlés les force à s'écouler par l'extrémité ouverte du
flamme, produisent verticalement au-dessus de celle-ci unc élévation de température qui est beaucoup moindre lors-
tube. C'est là l'explication de la production des premières vibrations, mais cette cause est insuffisante pour rendre compte de l'intensité énorme que prend bientôt ce mou-
qu'on s'écarte de la flamme, soit latéralement, soit au-
vement vibratoire.