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VITESSE DE PROPAGATION.

COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.

INDICATEURS DE GRISOU.

Les mineurs reconnaissent la présence du grisou dans l'atmosphère des mines à l'auréole bleue que ce gaz pro duit en venant brûler autour de la flamme de leurs lampes. Nous avons montré plus haut (voir p. 353) comment la chaleur fournie par une flamme un peu volumineuse pouvait, en élevant la température initiale d'un mélange naturellement ininflammable, provoquer sa combustion dans une zone d'autant plus large que le mélange est plus près de sa limite de combustibilité, et que la flamme présente un plus grand volume. On arrive par ce procédé à reconnaître très facilement 5 p. 100 de grisou dans l'air, c'est-à-dire une quantité. inférieure de moitié à celle qui correspond à la limite d'inflammabilité. Pour obtenir ce résultat, on est obligé de baisser la flamme de la lampe jusqu'à ce qu'elle ne présente plus aucun point brillant et soit devenue complètement bleue. En diminuant ainsi le volume de la flamme, on diminue aussi il est vrai celui de l'auréole ; mais on augmente beaucoup d'autre part la sensibilité de la vue, qui n'étant plus éblouie par une lumière éclatante, distingue plus facilement l'auréole bleue très peu éclairante que produit la combustion du grisou. Pour les quantités de gaz inférieures à 3 p. ioo,Tauréole existe toujours, mais elle cesse d'être perceptible dans les conditions normales d'observation. Nous avons montré qu'au moyen de précautions spéciales, en cachant la flamme par un écran et surtout en faisant projeter l'auréole sur un fond d'un noir absolu, on arrive à la voir lorsque la proportion de grisou n'est plus que de 1/2 p. 100. Enfin on peut même arriver à déceler la présence de 1/4 p. 100 seulement de ce gaz dans l'atmosphère des mines, en remplaçant la flamme de la lampe à huile par

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celle de l'hydrogène, qui, tout en présentant une température très élevée, a un éclat lumineux extrêmement faible. Nous l'enverrons, pour plus de détails au mémoire que nous avons publié antérieurement sur ce sujet dams les Annales des mines (*). APPAREILS DE SURETÉ A TREILLIS MÉTALLIQUE.

Nous avons vu que la flamme d'un mélange gazeux donné

ne peut traverser un tube que lorsque celui-ci a un diamètre suffisant, diamètre qui dépend de la vitesse propre du mélange. Pour les tubes plus étroits, la flamme s'éteint en diminuant progressivement d'étendue, après avoir pénétré dans le tube d'une certaine longueur comparable à son diamètre. Si le tube était plus court que cette longueur, il ne pourrait évidemment pas s'opposer à la propagation de la flamme. Ces quelques principes permettent d'expliquer aisément le rôle des toiles métalliques qui peuvent être considérées comme formées par la juxtaposition d'un grand nombre de tubes très courts. Une semblable toile placée au milieu d'une masse gazeuse en repos arrêtera la flamme, et par suite amènera son extinction pour tous les mélanges dont la vitesse de propagation est inférieure à une certaine valeur. 11 est impossible de donner une relation précise entre la valeur de cette vitesse et l'ouverture

qu'il faut donner aux mailles, parce que la longueur du tube que forme chaque maille varie avec le diamètre du fil employé. Ainsi les mélanges les plus- détonants de grisou et d'air ne traversent pas un tube de om,0032 de diamètre, mais ils traverseraient à coup sûr une toile métallique présentant des ouvertures de ce diamètre. La détermination des dimensions convenables pour éteindre la (*) Annales des mines, 7' série, t. XIX, p. 186.