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COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.

montré qu'une vitesse de 2 mètres par seconde suffit pour produire cet effet. Lampe Mueseler. Dans cette lampe la flamme est entourée par un verre ; une cheminée placée au milieu sert à évacuer les produits de la combustion et une toile métallique horizontale ferme l'espace annulaire compris entre la

base de la cheminée et le verre. Enfin un treillis métallique de même diamètre que le verre recouvre la cheminée. La flamme est donc séparée de l'air extérieur par deux toiles métalliques. Dans la marche normale, la flamme

ayant toute sa hauteur, l'air pur arrive de haut en bas sur la flamme en passant par la toile métallique horizontale ; les gaz brûlés s'en vont par la cheminée qui en est remplie. Si la lampe vient à être portée dans cet état au milieu d'un mélange explosif, le gaz vient s'allumer sur la flamme et tonne verre se remplit de feu. La flamme arrive sur l'anneau de toile métallique horizontal avec une vitesse plus grande qu'elle ne le fait dans la lampe Davy,

par suite du rapport plus grand du volume du gaz enfermé dans la lampe à la section totale des orifices d'écoulement. Il ne paraît pas cependant que dans ces conditions la flamme puisse traverser la toile métallique. Nous n'avons

jamais observé le passage en bouchant la cheminée, remplaçant le grisou par du gaz d'éclairage, et la flamme par une étincelle électrique, trois circonstances qui aggravent considérablement le danger. La flamme ne peut pas davantage, dans les conditions norniales, passer par la cheminée, qui est remplie des produits de la combustion. Enfin la flamme arrivée contre l'anneau de toile horizontal s'éteint, parce que, en conséquence de cette disposition, il

ne tend pas à se produire d'appel de gaz froids et non brûlés. On voit donc pourquoi cette lampe présente un degré de sécurité considérable ; la toile ne peut pas s'échauffer, de plus elle est à peu près complètement à l'abri

VITESSE DE PROPAGATION.

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des courants d'air. Le treillis extérieur ne serait même donc pas indispensable.

Nous avons supposé dans ce qui précède la lampe en marche normale, c'est-à-dire avec une grande flamme. Mais lorsque la mèche est très basse et donne une toute petite flamme, ce qui rend plus facile la constatation de petites quantités de gaz dans l'air de la mine, la cheminée n'est plus remplie des produits de la combustion. Si la lampe est portée alors dans un mélange explosif, la flamme pourra se propager par l'intérieur de la cheminée dans le cylindre extérieur, et l'on se retrouvera alors dans les conditions défectueuses de la lampe, à simple treillis métallique. Mais de plus la flamme sortira par la cheminée avec une certaine vitesse, par suite de la dilatation des gaz brûlés dans l'intérieur du cylindre du verre ; elle conservera encore une parue de cette vitesse en arrivant contre le fond supérieur du treillis et pourra le traverser immé-

diatement. C'est .ainsi que l'on peut rendre compte des expériences curieuses de M. Marsaut sur la lampe Mueseler. Il ne faut pas cependant exagérer outre mesure la gravité de ce danger, car nous n'avons réussi à faire sortir ainsi la flamme de la lampe Mueseler, qu'en remplaçant le grisou par du gaz d'éclairage, la flamme de la lampe par une étincelle électrique, et en remplaçant l'anneau de toile métallique horizontal par un écran plein pour réduire les orifices d'écoulement du gaz. Ce sont là évidemment des conditions bien éloignées de celles de la pratique. Ces deux exemples suffisent pour montrer comment les phénomènes de propagation de la flamme interviennent

dans la théorie des lampes de sûreté, et comment l'application peut en être faite à des types différents de ceux que nous avons étudiés.

Appareils de laboratoires. Dans les expériences sur les mélanges explosifs, on emploie souvent des toiles mé-