Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)

COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.

TEMPÉRATURES DE COMBUSTION.

conséquence des principes exposés dans une autre partie de

jusqu'à celui où commence la période de refroidissement. Les variations de la pression étant connues d'une manière continue, il devait être possible de déterminer le maximum qui nous intéressait. Il fallait d'abord que la pression ne variât pas trop brusquement, au moins sous l'influence du refroidissement ; dans ce but nous augmentâmes considérablement les di. mensions de l'eudiornètre, qui dut être alors métallique. Nous songeâmes naturellement à donner à notre eudiomètre la forme sphérique qui était évidemment la plus rationnelle. Nous nous laissâmes malheureusement arrêter par des difficultés de construction, qui auraient occasionné un assez long retard. Nous ne pensions pas, à vrai dire que le choix de la forme sphérique, pût avoir une très

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notre travail. Si nous les avions connus alors, nous n'aurions pas le regret d'avoir consacré de longues heures à des recherches vaines.

Ayant renoncé à tirer parti des expériences faites avec notre premier appareil, nous nous occupâmes d'en faire construire un autre mieux disposé pour arriver au résultat désiré et éviter les causes d'erreur que nous avions reconnues.

CHAPITRE II. DEUXIÈME SÉRIE D'EXPÉRIENCES AVEC LE MANOMÈTRE ENREGISTREUR BOURDON.

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grande importance. Nous ne croyions pas alors que la propagation pût se faire, dans une large enceinte, suivant des surfaces sphériques concentriques et régulières,

tant était irrégulière et capricieuse la propagation que nous avions observée dans un tube. PREMIÈRE PARTIE.

PROCÉDÉS D'OBSERVATION.

Description de l'appareil employé.

Avertis de la production, pendant la propagation, de pressions considérables et fugitives, sans rapport direct avec celle que nous voulions mesurer, nous résolûmes, en premier lieu, d'abandonner l'indicateur de pression qui nous avait servis jusquelà, et dont l'exquise sensibilité devenait un défaut grave. Nous pensâmes ensuite que le meilleur moyen de mesurer la pression due à la combustion, et de la dégager des pressions anormales qui nous avaient si fort gênés, c'était d'observer, non pas seulement la pression maxima déve-

loppée dans l'eudiomètre , mais encore la marche de la pression depuis le moment où l'inflammation est provoquée

L'expérience nous a démontré plus tard qu'il n'y a aucun rapport entre ces deux modes de propagation ; que dans les tubes la régularité de la propagation est troublée par des vibrations qui ne prennent pas naissance dans un large vase. Nous avons alors amèrement regretté de n'avoir pas persisté dans notre première idée ; nous aurions ainsi accru notablement la précision de nos expériences et considérablement simplifié la correction destinée à tenir compte de l'influence du refroidissement. Dans une sphère en effet, la propagation se faisant très régulièrement, comme nous l'avons reconnu, la flamme arrive presqu'en même temps, si l'inflammation est bien centrale, toucher les parois du vase. Au moment où commence la période de refroidissement, toute la masse gazeuse

est donc enflammée, et à cet instant il se développe dans l'enceinte une pression sensiblement égale à celle que l'on