Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)
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TEMPÉRATURES DE COMBUSTION.
COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.
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On peut d'abord chercher quelle est la vitesse de propagation, c'est-à-dire quel est le temps employé par la
presque exactement à la proportion pour laquelle l'air contient assez d'oxygène pour brûler le grisou en air et acide
flamme à aller du centre du cylindre jusqu'à la courbe d'intersection du fond plat avec les parois cylindriques. Notre
carbonique.
cylindre ayant une hauteur et un diamètre de 0,17, la distance à parcourir par la flamme est de 0n',1 2. Le temps mis par la flamme à accomplir ce trajet est aisé à obtenir,
car il est celui qui s'écoule entre le commencement de l'inflammation et le moment où la pression maxima est obtenue. Ces deux points se marquent très nettement sur nos courbes. L'un est le point où la courbe du style se détache de la génératrice qui correspond à sa position initiale ; l'autre est le point que marque d'ordinaire l'élongation maxima de la première vibration ; c'est celui que nous avons presque toujours noté o,5. En mesurant sur nos courbes la diStance qui sépare ces deux points, nous avons pu former les tableaux suivants : I° Mélanges formés avec le grisou.
QUANTITÉ NUMÉROS.
2
3 4 5 6 7
8 9 10
DATES.
de grisou
pour 1 vol.
PRESSION
initiale
d'air.
h
11 VI, 4 11 VI, 3 11 VI, 9
0,073 0,087 0,101
76 76
2 V11,3 11 III, .1
0405
74,4
0,109 0,111 0,119 0,126 0,143
76 76 76 76 76
11 VI, 2 11 VI, 8 11 VI, 5 11 VI, 6
76
DURÉE totale
d, la
propagation
DURÉE
de la propagation sanssermeie'rnotise-
D,
1:4
5,60
3,30
4,04 1,96 1,83 1,48 1,85 2,02 2,45 4,22
0,98 0,73 0,64 0,55 1,02 1,66 2,02
1,99
La lig. i, Pl. XV, montre la loi qui lie la durée de pro-
pagation à la proportion de grisou. Le minimum de la durée correspond à la proportion de 0,098 de grisou, soit
De part et d'autre de ce point, la durée de prorogation varie à peu près proportionnellement à la proportion de grisou.
Si l'on compare les résultats très concordants donnés par le tableau et reproduits graphiquement par les courbes avec ceux des expériences faites sur la propagation à l'air libre et mentionnées dans notre second mémoire, on voit qu'ils diffèrent beaucoup entre eux.
D'abord la vitesse de propagation dans notre cylindre est beaucoup plus considérable puisque, pour 0,08 de grisou, la vitesse est de o,94 environ dans le cylindre, andis que nous avons trouvé 0,25 seulement à l'air libre. Pour une proportion de 0,098 on a une vitesse de 2,65 dans le cylindre, de 0,20 à l'air libre. En outre, le maximum de vitesse qui correspond à l'air libre à une proportion de 0,12 de grisou, correspond dans le cylindre à une proportion de 0,098, qui est très voisine de la proportion théorique. Ces différences s'expliquent sans doute par les conditions très différentes dans lesquelles s'effectue la propagation. A l'air libre, la flamme rencontre toujours le mélange non enflammé à. la même pression, tandis que dans le cylindre, le gaz va en se comprimant à mesure que la flamme avance dans sa marche. Nous verrons d'ailleurs
tout à l'heure que la vitesse de propagation ne reste pas, dans le cylindre, identique à elle-même depuis le commencement jusqu'à la fin de la propagation. Les nombres inscrits dans notre tableau sont donc comparables entre eux, mais ils ne seraient plus les mêmes si la grandeur du cylindre, et peut-être aussi sa forme, venait à varier.