Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1883, série 8, volume 4)

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TEMPÉRATURES DE COMBUSTION.

COMBUSTION DES MÉLANGES GAZEUX.

Il faut remarquer que, la température d'un gaz étant définie par la force vive du centre de gravité, dire que la chaleur spécifique croît avec la température, c'est dire que l'énergie totale croît plus vite que la force vive du centre de gravité. Ce phénomène paraîtra moins surprenant si, con formément à ce que nous venons de dire, on admet que la force vive du centre de gravité n'est qu'une fraction très petite de l'énergie totale.

Quoi qu'il en soit, il est bien certain que c'est l'observation

directe qui peut seule nous faire connaître celles des propriétés des gaz qui dépendent de la nature et de l'arrangefait ment intérieur de la molécule. Aucune théorie ne nous même entrevoir la vérité sur ce point. L'étude des variations des chaleurs spécifiques gazeuses avec la température, est, sous ce rapport, l'une des plus importantes et probablement des plus fructueuses qu'on puisse se proposer. L'imperfection de nos expériences sur ce sujet n'est que trop évidente. Nous croyons cependant qu'elles auront servi utilement à établir quelques faits

importants, et à jeter quelque lumière sur une route encore peu explorée. Nous espérons, en tous cas, qu'on voudra bien leur tenir compte de ce qu'elles ont été les premières en date.

NOTE ADDITIONNELLE. écrit à

M. Neyreneuf, professeur à la Faculté des sciences de Caen, aplaindre M. le président de la Commission des Annales des Mines pour se de la flamme, de que nous ayons omis, dans notre travail sur la propagation le même sujet, et pour demander que mentionner ses propres recherches sur cette omission soit réparée. de Quoique nous soyons surpris que M. Neyreneuf n'ait pas cru préférable semblable réclamation, nous allons s'adresser directement à nous pour une lui accorder la satisfaction qu'il demande.

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M. Neyreneuf, en faisant brûler des mélanges gazeux explosifs dans des éprouvettes, ou dans des tubes, enduits entièrement de paraffine, a constaté, par l'examen des empreintes laissées sur cette substance, que la combustion est accompagnée par des vibrations. Quant à ce qui regarde la loi même de la propagation de la combustion, h l'existence d'une période de propagation sans vibration avec vitesse constante, à l'influence des vibrations sur la vitesse de propagation, c'est-à-dire en somme ce qui fait l'objet propre, et même le seul objet de nos recherches, voici, dans les diverses notes des Comptes rendus, publiées par M. Neyreneuf, la seule phrase qui y ait trait; nous la transcrivons textuellement (*) « Mais l'état de vibration agit aussi sur l'énergie de la combustion et, par suite, sur sa puissance de refoulement. Nous verrons plus loin des effets de cette modification d'énergie que l'on peut vérifier directement par l'expérience suivante. Un Mélange formé de 1 CO et de 1 0 () brûle sans bruit et avec une grande lenteur dans une éprouvette à gaz ordinaire; la (»Imbus-

tiou est, au contraire, très rapide, si on la produit dans un tube de plus petit diamètre, mais tel que l'inflammation à l'ouverture produise des vibrations sonores (***). » MM. Schlcesing et Demondésir avaient, longtemps avant M. Neyreneuf, dans un travail que nous avons souvent cité, constaté, d'une façon bien plus précise, l'influence de l'agitation des gaz sur la vitesse de propagation.

C. R., 91, p. 322 (1880). (*) Sur la lumière stratifiée. ('t) Dans une réclamation de priorité déjà adressée contre nous à l'Institut en 1882, M. Neyreneuf se borne à transcrire à peu près intégralement cette phrase, mais il remplace ici 0 par air. (***) Le travail paru 'en 187N dans les ;Mémoires de l'Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen, et dont nous n'avions d'ailleurs aucune connaissance avant l'envoi qui nous en a été fait récemment par M. Neyreneuf, n'est pas plus explicite. Il en est de même d'un mémoire publié dans les Annales de chimie et de physique.