Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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MÉMOIRE SUR LE BASSIN HOUILLER
tournante de 4 mètres de diamètre. Deux trieuses examinent les morceaux qui passent devant elles, les cassent, jettent le schiste derrière elles et laissent le charbon. S'il est resté par mégarde quelques morceaux de cannel, elles les jettent au centre de la table : on les enlève avec une pelle et on les fait tomber dans un trou. Une râclette fixe fait tomber le charbon à l'extérieur. Ces tables tournantes, au nombre de huit, sont mues par une petite machine et peuvent être embrayées à volonté.
Chaque appareil passe 250 tonnes en neuf heures de travail. Pour certaines catégories de charbon à vapeur (steanz-coal), les tables sont munies de deux grilles su-
perposées dont les barreaux ont respectivement 44 et 22 millimètres d'écartement. A Abram Arley, les tables ont 5 mètres de diamètre il n'y a pas de cannel coal-à trier, mais on sépare avec soin le stérile, de manière à avoir un charbon domestique bien propre. Le lavage des charbons est toujours 'très sommaire, et s'exécute au moyen de procédés assez primitifs. Cela tient à ce qu'il est relativement très pur, et n'a pas besoin d'un traitement compliqué.
Fabrication de coke d Pemberton. A Pemberton est un atelier de fabrication de coke, avec triage, criblage et lavage préalable, dont voici l'installation complète. Les wagonnets, amenés au jour, vont immédiatement .
à une plaque de pesage, à côté de laquelle est établie une cabine où le receveur lit le poids sur un cadran indicateur et l'inscrit sur un registre. De chaque côté des puits sont trois verseurs Ou culbuteurs sur axe, au-dessous desquels sont des grilles inclinées à barreaux espacés de 28 millimètres. Le refus des grilles est transporté sur une courroie sans fin de 4 mètres de long environ,
DU LANCASHIRE.
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jusqu'à des planches où se tiennent trois trieurs, qui rejettent le stérile. Après quoi le charbon tombe dans un wagon : le niveau des rails étant de 3',50 en contre-bas de celui du plancher.
Ce qui passe à travers les grilles est séparé en noix (nuts), et en fin. A cet effet, le charbon des trois grilles d'un même côté du puits tombe dans une auge où se meut une vis d'Archimède, qui l'amène dans une trémie. De une chaîne à godets l'élève dans un bâtiment où se trouve un trommel, dont les trous ont 18 millimètres de diamètre, et qui donne les deux catégories susmentionnées. Les noix tombent directement dans un wagon ; le fin est amené dans une fosse. Il y a deux installations semblables, une de chaque côté du puits ; mais la fosse qui reçoit le lin est commune à tout le charbon extrait par le puits.
De cette fosse, le menu est élevé par une nouvelle chaîne à godets en tête des appareils de transport et de lavage. L'appareil de transport se compose de deux conduits inclinés, à section rectangulaire, traversés par un courant
d'eau. L'appareil de lavage se compose sim-
plement de quatre conduits inclinés, d'une section plus large, sur le fond desquels on travaille avec des râbles.' Pour expulser le stérile, on ouvre des trappes placées sur la moitié inférieure du canal, et un robinet placé en tête de celui-ci envoie un torrent d'eau : le bon charbon s'en va jusqu'au bout du canal, tombe avec l'eau sur une tôle perforée qui sépare l'eau et le schlamm. Celui-ci se rend dans de longs canaux de dépôt, puis dans des citernes, après quoi, l'eau rentre dans le traitement.
La partie grenue séparée par la tôle est poussée par une roue à palettes, et tombe sur un transporteur sans fin. Dans ce trajet, la partie la plus fine est séparée et