Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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MÉMOIRE SUR LE BASSIN HOUILLER.
DU LANCASHIRE.
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Les piqueurs sont associés deux par deux ou trois par trois dans un chantier ; ils remplissent de 10 à 20 -wagonnets de 1/2 tonne par jour. Ils sont payés à la tâche,
emploie plusieurs types de lampes de sûreté, concurremment. Il arrive souvent aussi, même lorsque les couches comniuniquent entre elles, qu'on emploie des lampes de sûreté dans celles qui donnent du grisou, et des lampes à feu nu dans les autres. Le mélange peut avoir lieu jusque dans l'intérieur de la même couche. Certains quartiers doivent 'néanmoins rester interdits aux lampes à feu nu. Les limites de circulation de celles-ci sont alors indiquées par des pancartes blanches, ou des feux rouges. Les lampes sont habituellement emportées par les ouvriers qui les entretiennent et les garnissent chez eux; lorsqu'ils redescendent dans la mine, elles sont examinées par un contremaitre qui constate si elles sont en bon état, et si elles sont bien fermées. Quelquefois, l'ouvrier laisse le réservoir d'huile à la mine, et n'emporte que la partie supérieure. A la base de presque tous les puits est une cabine spéciale, dite lamp station, où on visite, entretient, rallume, et même répare les lampes.
blayeurs sont payés à la tâche ou à la journée. Le prix moyen des salaires varie de 3 à 7 francs par jour. La surveillance est exercée par un directeur ou « manager » pourvu d'un certificat délivré par l'administration, et qui est souvent à la tête de trois ou quatre charbonnages. D'après les règlements particuliers au Lancashire, le « manager » a la (surveillance générale du fond et de la surface ; il doit aviser aux moyens assurant l'exécution de la loi. C'est lui qui ordonne l'emploi des lampes de sûreté et qui désigne le « lampman, » c'est-àdire celui qui est chargé de les examiner. Au-dessous de lui sont « l'underlooker » ou sous -gouverneur, et les « firemen » ou chefs de poste. Un fireman a sous sa surveillance de vingt-cinq à quarante-cinq hommes pendant le jour, de quinze à vingt-cinq pendant la nuit. Les firemen descendent avant les ouvriers, visitent les chantiers,
éteintes pour les rallumer.
examinent spécialement les organes essentiels c.1e la ven-
Il n'est jamais besoin d'envoyer au jour les lampes
XIV. TRAVAIL ET SURVEILLANCE.
Les hommes descendent généralement à six heures et commencent à remonter à quatre heures : ils doivent fournir de neuf heures à neuf heures et demie de travail effectif. Dans quelques mines, ils peuvent rester plus tard s'ils le désirent. Le samedi, ils sortent vers une heure ; et le lundi de la paye, ils sont fréquemment absents. Il y a
un poste de nuit pour les réparations, le boisage, le remblayage, etc. : il dure aussi longtemps que le poste de jour.
suivant le gros et le menu qu'ils abattent. Les rem-
tilation : en un mot, ils sont chargés surtout de ce qui intéresse la sécurité. Après leurs visites, ils laissent une marque dans les chantiers qu'ils ont trouvé en bon état sinon, ils en barrent l'entrée et y placent des affiches. Les overmen et firemen sont les « of/kers » de la mine ils ont, à proximité de la base du puits, une cabine où sont déposés les plans et les registres, où ils changent de costume et de lampe, s'il y a lieu, et où ils font entrer tout d'abord pendant quelques minutes les visiteurs afin de les habituer à robScurité. Parmi les prescriptions spéciales aux ouvriers, on peut citer
L'interdiction d'entrer dans un chantier où l'on sait qu'il y a du grisou, d'allumer un soufflard sans autorisa-