Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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EAU SURCHAUFFÉE.
RAPPORT DE LA SOUS-COMMISSION.
priétaires d'appareils à vapeur, réunis à Paris, en septembre 1881, ont porté leurs délibérations surie sujet de la surchauffe ; la communication de M. Obé et l'article des Mondes ont servi de point de départ à leur discussion; celle-ci a été fort approfondie, et les conclusions ci-après ont été adoptées : «. Il ne semble pas démontré jusqu'à présent qu'il puisse se trouver, dans les chaudières en fonctionnement industriel, de l'eau à une température supérieure à celle qui correspond à la pression. »
de préférence à ce moment là, alors que le générateur
Enfin la Sous-Commission s'est adressée à M. le comman-
dant Trève, et l'a prié de lui communiquer les observations à sa connaissance qui pouvaient donner quelques preuves un peu précises relativement à des faits de surchauffe dans des générateurs ; elle a également interrogé, par l'intermédiaire de notre obligeant collègue M. Forquenot, le personnel de la Compagnie du chemin de fer d'Orléans ; cette enquête n'a donné jusqu'ici que des
résultats négatifs ; nous ne pouvons, de ce côté, apporter aucun fait de surchauffe bien constaté. Certaines personnes affirment qu'au moment de l'ouverture de la prise de vapeur d'une chaudière, l'aiguille du manomètre éprouve quelquefois un rapide mouvement de hausse; nous n'avons recueilli aucune observation de cette nature. Il est cependant vrai qu'un certain nombre d'explosions se sont produites à la reprise du travail, soit pendant la mise en marche, soit un peu avant, soit, un peu après. Il n'y a là qu'un résultat très simple de ce fait, qu'au moment de la mise en train, les mécaniciens ont besoin de toute
leur pression pour surmonter les résistances dues à l'inertie et aux frottements au départ ; qu'en conséquence ils sont obligés de monter en pression et de pousser leurs feux; si donc une chaudière est usée ou en mauvais état, de manière à devenir dangereuse, l'explosion se produira
est exposé à une plus grande fatigue et à des efforts discontinus.
A propos de cette prétendue fréquence des explosions
au moment de l'ouverture de la prise de vapeur, notre
collègue de la Commission centrale, M. Cornut, nous a communiqué un travail intéressant Sur les 161 accidents qui ont eu lieu dans les cinq dernières années (1878-1882), il a pu, dans 79 cas, retrouver les circonstances de marche de l'appareil au moment de l'explosion L'explosion a eu lieu pendant l'arrêt dans. Elle a eu lieu pendant la marche dans sur lesquels elle s'est produite quatre fois dans le quart d'heure qui a suivi la mise en train; Enfin, l'explosion a eu lieu au moment même de la mise en train dans.
23 cas, 54 cas,
2 cas;
une de ces deux explosions avait pour cause un amincissement de la tôle, et peut-être la surcharge des sou-
papes ; l'autre était due au calage des soupapes et à un manomètre ne fonctionnant pas. Ces résultats confirment pleinement les observations précédentes. Il n'y a rien, dans tout cela, qui puisse venir à l'appui del'hypothèse de la surchauffe. Ne Expériences faites par la Sous-Commission. jusqu'à ce trouvant, dans les faits industriels observés jour, aucune preuve décisive en faveur de la théorie de
M. Trève, la Sous-Commission a cherché à s'éclairer par la voie de l'expérience. Quatre séries d'expériences ont été instituées On a chauffé de l'eau dans des vases en Première série. verre. Deuxième série.
On a mis une chaudière en observation,
en recherchant si le manomètre n'éprouverait pas quelque mouvement anormal.