Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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s'est manifesté aucune différence appréciable entre la température de l'eau et celle de la vapeur, pendant aucune des périodes comprises dans la suite des observations, soit en marche courante, soit pendant l'allumage ou pendant le refroidissement. x!F
RAPPORT DE LA sous-COMMISSION.
EAU SURCHAUFFÉE.
Une différence de tem.' pérature de 2° seulement n'aurait pu échapper à ce mode de contrôle, dont les résultats négatifs sont absolument décisifs, portr la chaudière du Conservatoire, dans les conditions où elle a été employée.
Enfin, on a voulu Quatrième série d'expériences. s'assurer si, en privant complètement l'eau d'air en dissolution au moyen d'une ébullition extrêmement prolongée, on ne pourrait pas arriver à réaliser ce phénomène de la surchauffe dans une chaudière métallique, phénomène qui, jusqu'alors, s'était montré rebelle à toutes les tentatives. Les expériences ont été faites au laboratoire de l'École des Ponts et Chaussées, au Trocadéro. On s'est servi d'une petite chaudière A (Pl. V, fig. 1 à 3), constituée par un tronçon de tube en fer étiré, fermé par de solides fonds en fonte. Cette chaudière avait été, au préalable, essayée à une pression de 15 kilogrammes par centimètre carré. Son volume est d'environ 21 litres. Elle était chauffée par un gros brûleur Bunsen B, à deux couronnes, l'une portant 6 becs, l'autre 12. La conduite d'amenée du gaz est munie d'un régulateur de pression C. En faisant varier, soit le nombre des becs allumés, soit la pression du gaz, on pouvait modifier dans de larges limites les conditions du chauffage. La chaudière est munie des accessoires ci-après Un bon manomètre Bourdon, divisé en quarts de kilogramme, D; Un tube de niveau E;
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Une soupape de sûreté F; Divers robinets et bouchons filetés. On l'a munie de deux thermomètres à mercure horizontaux, passant à travers des presse-étoupe G et H; les réservoirs de ces deux thermomètres plongent, l'un dans l'eau, l'autre dans la vapeur ; les tiges sortent de la chaudière.
Voici les dispositions prises pour obtenir une ébullition prolongée, afin de chasser l'air en dissolution. Sur l'un des robinets I, débouchant un peu au-dessus
du centre de la chaudière, est branché un tube, qui se recourbe pour venir plonger, jusque vers le fond, dans l'eau contenue dans un récipient cylindrique vertical K, en tôle galvanisée (barillet pour pétrole). L'eau mise dans ce réservoir a été préalablement bouillie;
il en était de même de celle qu'on dut ajouter de
temps à autre pour remplacer celle qui P'évaporait. Le volume de ce récipient est de 50 litres. La chaudière étant chauffée, la vapeur produite bar-
botte dans l'eau du barillet, et la maintient à la température de l'ébullition ; le couvercle du barillet ne portant que deux ouvertures étroites, l'une pour le passage du tube de vapeur, l'autre pour le dégagement de la vapeur en excès, on voit qu'à la surface de l'eau toujours chaude contenue dans ce réservoir, il règne une atmosphère de
vapeur, et que cette eau ne saurait dissoudre de l'air. Voici comment on opère On chauffe la chaudière pendant environ une heure et et demie, puis on ferme le gaz ; par le refroidissement, la
vapeur se condensant, la chaudière se remplit complètement d'eau puisée dans le barillet. Au bout d'une demi heure, on reprend le chauffage, il s'écoule d'abord, par le tube d'alimentation, de l'eau, puis de la vapeur.
Pour admettre et couper alternativement le gaz, on s'est servi d'un petit appareil automatique, consistant en