Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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RAPPORT DE LA SOUS-COMMISSION.
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EAU SURCHAUFFÉE.
un balancier hydraulique L, manoeuvrant le robinet de gaz M.
La chaudière a été bien nettoyée à la potasse caustique, puis lavée à. grande eau ; et enfin l'appareil a été mis en marche le 4 janvier 1884, h trois heures de l'après-midi. Les expériences proprement dites ont commencé le 15 janvier ; l'eau avait donc bouilli, avant le premier essai, pendant onze jours, nuit et jour, avec interruption d'une demi-heure toutes les deux heures, ce qui correspond à environ 200 heures d'ébullition contitinue. On peut admettre qu'au 15 janvier la chaudière et l'eau étaient absolument purgées d'air. Il fallait chaque jour, pour remplacer l'eau évaporée, verser, dans le barillet, environ 15 litres d'eau, que l'on avait soin, au préalable, de faire bouillir au moins une demi-heure.
Pendant toute cette durée, on observait de temps a autre les deux thermomètres ; on les à toujours trouvés cl'acc-ord, à 1 ou 2-degrés'près ; cette différence a été ex-
expliquée précédemment à propos des expériences du Conservatoire. On a procédé ensuite aux expériences proprement dites ; elles ont eu lieu le 15 janvier et les jours suivants. Dans
l'intervalle de deux expériences, l'alimentation en eau bouillie était reprise comme avant le 15 janvier. -Chaque expérience était conduite comme il suit On fermait tous les robinets-; la chaudière était soumise à l'action de la chaleur, et par conséquent la température et la pression s'élevaient. A des intervalles plus ou moins espacés, on observait simultanément le thermomètre plongé dans l'eau, le thermomètre plongé dans la vapeur, le manomètre. De temps à autre, on ouvrait brusquement le robinet d'échappement, de manière à imiter une prise rapide de vapeur. Enfin on a fait varier les .conditions du chauffage ; tan
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tôt il était assez actif pour que la température s'élevât de 50° en une demi-heure, tantôt assez lent pour que la température ne montât que de 28° en six heures et demie.
Les dernières expériences ont été faites après que la chaudière eut été maintenue close et doucement chauffée pendant près de quinze heures.
Les résultats de ces expériences peuvent se résumer comme il suit
Les deux thermomètres ont constamment marché d'accord ; l'écart, toujours inférieur à 2°, comme dans les expériences du Conservatoire, s'explique tout naturellement par quelques petites différences dans la construction des
thermomètres et l'action des pressions sur leurs réservoirs, et surtout par l'effet inégal du .rayonnement des parois; on remarque en effet que le thermomètre dans la vapeur donne des indications plus basses que l'autre quand la pression s'élève, et au contraire des indications plus élevées quand la pression s'abaisse. Au moment de l'ouverture de l'échappement, on n'a jamais pu apercevoir aucun mouvement anormal dans l'aiguille du manomètre. Dernières communications de M. le commandant Trève
Avant de clore son rapport, la Sous-Commission a désiré entendre une dernière fois M. Trève, lequel a bien voulu se rendre à son appel, et lui ,fournir ses explications. L'entrevue a eu lieu le 2 février. Voici le résumé de cet entretien.
M. Trève donne la description de l'installation. qu'il a faite, installation qui n'était pas encore complète, lors d'une précédente visite aux .ateliers de M. DumoulinFroment.
C'est un grand thermomètre, logé dans un tube en cui-
vre, lequel est fermé par le bas, et plonge dans l'eau d'une chaudière ; ce tube est plein de paraffine.