Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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218 SYSTÈMES DE VOITURES A VAPEUR. EMPLOYÉES
cylindres et de l'essieu moteur, le système de la distribution de vapeur et le frein d'arrière. Aux longerons LU de la caisse (Pl. VII, fig. 1 à 3) est solidement fixée une traverse M sur laquelle est rivée une plaque verticale NN transversale par rapport à la voie
et dont la moitié de droite est seule figurée sur la Une autre plaque verticale PP, parallèle à
fig. 3.
l'axe de la voiture et sa symétrique P' P', qui n'est pas figurée sont réunies à la plaque NN par des cornières. Une plaque horizontale QQ est assemblée de la même manière avec les plaques NN, PP P'P', sur trois de ses côtés et est maintenue en avant par les pièces SS. Enfin la traverse M'M' consolide en avant les plaques PP,, P'P' comme la traverse MM les consolide en arrière; elle est aussi reliée aux pièces SS. On voit que dans ces conditions on dispose d'une plaque horizontale QQ invariablement reliée aux longerons de la voiture. C'est sur elle que vient se fixer par-dessous tout le mécanisme. Les bielles d'écartement reposent sur l'essieu par des paliers V de O'n , 35 de largeur. Ces bielles sont ter-
minées à leur autre extrémité par des pistons K logés dans des cylindres de 0m,18 de diamètre. Le piston a 0m,050 d'épaisseur. Dans le cylindre se trouve en I un cylindre de caoutchouc et en I' un anneau de caoutchouc qui laisse en son milieu le passage de la bielle. Le caoutchouc et le piston remplissent exactement
tout le cylindre. M. Belpaire admet que la matière qu'il a employée est incompressible quoique susceptible de
se déformer, de sorte que le piston peut osciller en quelque sorte autour de son centre de figure en raison
du jeu que possède sa bielle dans le presse-étoupes, mais
sans que son point central puisse se déplacer. L'essieu moteur, dans ses mouvements, devra donc avoir le point de son axe correspondant au milieu du palier toujours à la même distance du point central du piston K. Les paliers
EN BELGIQUE ET DANS LES PROVINCES RHÉNANES 219
sont constitués comme ceux de la plaque mobile du pre-. mier système de M. Belpaire ; c'est-à-dire que les paliers
sont formés de deux parties V, V qui sont réunies par des boulons et dont le plan de séparation est TT, .. La partie V est invariablement fixée à la bielle d'écartement.
La partie V, est indépendante ; les deux parties V,V appartenant chacune à l'un des paliers font corps avec la pièce AA et par suite leur écartement est invariable. Les déviations latérales étant à peu près impossibles, à cause de l'équarissage des bielles d'écartement et de la
largeur de leur palier, on voit que l'axe de l'essieu moteur ne pourra décrire qu'une surface cylindrique dont
l'axe sera la ligne menée par les points centraux KK' des deux pistons. Les cylindres moteurs (Pl. VIII,fig. 2) sont intérieurs, et leur axe n'est distant que de 0m,099 de l'axe de la voiture.
Ils sont fixés à la plaque QQ, qui porte les cylindres des bielles d'écartement ; ils ont 0m,17 de diamètre et 0m,32 de course. Il est bien évident que dans ces conditions, lorsque les pistons sont au milieu de leur course, aucune réaction de l'essieu ne peut se produire pour déformer les bielles, puisque à ce moment la distance de l'axe de l'essieu à la crosse du piston est invariable ; même pour les points extrêmes de la course, ces effets ne peuvent avoir une intensité sensible. On voit sur la figure que ',les tiroirs sont placés sur le côté et en-dessous des cylindres ; les robinets purgeurs sont également en-dessous. Pour la distribution, M. Belpaire a adopté une disposition assez compliquée en apparence, qui dérive du système Walschaert , mais avec une modification qui rend la distribution complètement indépendante de la position de l'essieu moteur. Ce système fonctionne sur certaines ma-
chines de l'État belge, qui font le service sur la rampe de Liège. Voici en quoi il consiste (fig. 1 et 2). La tige