Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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SYSTÈMES DE VOITURES A VAPEUR EMPLOYÉES
du tiroir ab est actionnée par la tige cde, que la tige et relie à la pièce fg invariablement fixée à la crosse du piston du cylindre du même côté. A la crosse g' de l'autre piston est fixée une pièce semblable g' f qui commande la
tige f m' et celle-ci est articulée avec la tige min' dont l'extrémité n' est fixée à la coulisse n'h qui commande par la bielle kd le mouvement du point d et par suite celui de la tige ab du tiroir que nous avons considéré. Il résulte de là que les °pièces situées 4, droite des crosses g, g' des pistons commandent : celles qui partent du piston de droite, la coulisse de gauche, et réciproquement celles qui partent du piston de gauche, la coulisse de droite. Les cercles ff' représentent donc chacun la projection de deux pièces ; par exemple, d'une part la partie supérieure de la pièce fg et d'autre part l'articulation qui commande le tiroir placé du côté opposé ; la tige horizontale qui réunirait ces deux points se croiserait dans la marche avec celle qui correspond à l'autre piston. Aussi l'on remarque que la pièce g f' s'élève jusqu'en I et
la partie f I (fig. 1) représente la pièce doublement recourbée f,'If (fig. 2). Pour l'autre piston, la forme de la pièce fg est tout à fait différente et on peut la suivre sur la figure 2 en fpsf,. Quand au système de relevage de la coulisse il n'offre rien de particulier et on peut facilement en suivre les détails sur le dessin (fig. 1 et 2).
La voiture est munie de deux freins distincts ; l'un d'eux agit par quatre sabots sur les roues d'avant, il est à la disposition du mécanicien ; l'autre agit dans les mêmes conditions sur les roues d'arrière ; il est manuvré par le conducteur. La manivelle, qui a la même disposition que dans la première voiture de M. Belpaire, se trouve sur la plate-forme d'arrière ; ce qui caractérise ce dernier frein, c'est son mode de suspension. Les fig. 4 et 6 montrent que le ressort R repose sur une saillie de la boîte à graisse. Ses extrémités
EN BELGIQUE ET DANS LES PROVINCES RHÉNANES. 221
passent dans une boucle A qui est articulée avec un anneau BB , articulé à son tour avec un anneau C semicirculaire dont l'axe 0 est fixé à une pièce BD solidement rivée sur les longerons. On sait que ce mode d'articulation a pour effet de tendre à ramener le ressort dans sa position moyenne lorsqu'il s'en est écarté. L'anneau A n'est que l'extrémité d'une bielle EF dont l'autre extrémité peut tourner autour du boulon F qui traverse la saillie S de la boîte à graisse. Les sabots sont suspendus chacun à la barre EF située du même côté en un point G. Le détail de la suspension est indiqué sur la fig. 7. Le serrage des freins se fait au moyen de la tige EIH' amorcée seulement sur la figure
et qui se prolonge sur la droite jusqu'à la plate-forme d'arrière où est disposée une .transmission de mouvement qui n'a rien de particulier et qui relie la tige IIH' à la manivelle du frein. Le sabot de gauche est aussi actionné directement et la bielle KK' produit le serrage du sabot de droite.
Le but de cette disposition est d'éviter les trépidations causées aux voyageurs placés au-dessus de l'essieu d'ar-
rière par le serrage du frein. Il nous paraît à craindre que ce système n'altère rapidement l'élasticité des ressorts; le calage de la roue par le frein fixe le ressort d'une manière invariable dans la position qu'il occupait au moment où cet effet s'est produit. On voit en outre sur le dessin que la distance entre la partie supérieure A des bielles AF et le longeron L est très faible. Il est donc possible, si le ressort n'a pas une grande rigidité, que cette pièce 'A vienne buter contre le longeron. La voiture à vapeur n° 14 du type que nous venons de
décrire circule entre la gare de Gand-État et celle des Rabots sur un parcours de onze kilomètres. Nous avons vu fonctionner cette voiture, mais dans des conditions défavorables qui ne nous permettent pas de porter un Tomo V, 1884.
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