Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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DESCRIPTION GÉNÉRALE DU HARTZ
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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ
Au point de vue pétrographique, les schistes de Wieda présentent un faciès argileux assez uniforme. Leur couleur varie du noir au gris foncé. Ils renferment de très nombreux amas de calcaire, et des intercalations fréquentes de quartzite blanc ; les calcaires doivent certainement être considérés comme un produit de concentration du carbonate de chaux au sein de la masse argileuse ; ils renferment beaucoup de fossiles.
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thique, à gros fragments de schistes. Les seuls restes organiques qu'on y ait découverts sont des débris de plantes indéterminables.
Une question actuelleQuartzite du Bruchberg. ment pendante est celle de l'âge de l'énorme massif du Bruchberg. Ce massif qui forme une très haute arête de séparation entre le plateau de culm du Hartz supérieur,
Les schistes siliceux silu30 Schistes siliceux. riens, que l'on désigne sous le nom d' Hauptkieselschieler,
et le plateau silurien de Braunlage, est constitué en entier par un quartzite très blanc, à grains fins, sans fossiles. M. Lossen y voit l'équivalent sableux des schistes de Wieda ; d'autres auteurs ont regardé ce
pour les distinguer des schistes siliceux du culm, reposent sur la grauwacke et sur les schistes de Wieda, clans deux bassins assez étendus, au sud du Hartz. Au nord de
quartzite comme contemporain du grès dévonien à spirifers. La solution de ce problème se fera peut-être attendre longtemps encore.
la grauwacke, ils ne forment plus que quelques lambeaux épars sur les bords du bassin d'Elbingerode. Ce sont des roches noires, très dures, à cassure générale
2° Dévonien (*).
ment polyédrique, remplies d'aiguilles de quartz suivant toutes les directions. Ils contiennent d'assez nombreuses intercalations de schistes argileux analogues aux
Le terrain dévonien s'est déposé principalement au nord de l'axe de la grauwacke, dans de bassin d'Elbin-
schistes de Wieda et renfermant eux-mêmes des lentilles de calcaire impur. On n'y a jamais trouvé de fos-
bassin de Goslar. On le retrouve en quelques points du Hartz supérieur, perçant à travers les couches du culm : par exemple à l'Iberg, et tout le long de l'axe des diabases, entre Osterode et Harzburg. Au sud de la grauwacke de Tanne, le dévonien ne s'est déposé que dans
siles.
L'origine de ces schistes est assez mystérieuse ; elle paraît pourtant devoir être attribuée à l'action d'eaux thermales très chargées de silice sur des vases argileuses ; ce phénomène serait à rapprocher de la formation des arkoses à la fin de la période silurienne, c'est-àdire vers la même époque.
40 Schistes de Zorge. Ces schistes siliceux sont recouverts en partie par les schistes de Zorge ou schistes argileux supérieurs. Ces schistes ne renferment ni calcaire, ni intercalation de quartzite, mais on y observe des lits assez fréquents d'une grauwacke très feldspa-
gerode ; et au nord du plateau de Clausthal, dans le
le grand golfe d'Ilfeld, et encore ce dépôt a-t-il été presque immédiatement interrompu. Le Dévonien du Hartz comprend les termes suivants
1° Grauwacke d'Elbingerode ; 20 Quartzite et grès à spirifers du Kahleberg ;
(*) Von Groddeck (loc. cit.).