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DIABASES.

ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.

tiennent à deux systèmes, faisant entre eux un angle de 600 environ, et dirigés l'un est, l'autre ouest. Le système Est est antérieur à l'autre, car une partie des stries qui lui correspondent ont disparu par l'usure ultérieure de la pierre.

Les géologues allemands attribuent la formation de ces stries aux glaciers scandinaves, dont les galets apparaissent en plusieurs points du Brunswick. Tout semble prouver, en effet, que le Hartz n'a pas eu de glaciers, ou du moins ces glaciers n'ont pas laissé de traces et devaient être, par conséquent, de faible importance. Je mentionnerai pourtant la découverte faite l'an dernier dans l'Oderthal, au pied du Brocken, par M. E. Kay-

ser, de schistes présentant l'apparence de stries glaciaires. La question n'est point encore éclaircie.

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Streng, ceux de M. Kayser pour les diabases du terrain silurien, ceux de M. Lossen pour les diabases du bassin dévonien d'Elbingerode, ont amené à cette conclusion définitive : il y a au Hartz, trois catégories de diabases d'âge absolument différent, à savoir Diabases siluriennes ; Diabases dévoniennes ; Diabases du Culm.

Àucune relation n'existe entre ces trois catégories, que celle qui résulte d'une composition chimique analogue, et de la présence, dans toutes les trois, du pyroxène.

Les conditions de gisement, d'apparition au jour, de métamorphisme sont profondément différentes. J'aborderai donc successivement ces trois classes de roches, traitant, pour chacune d'elles, de la nature de la roche, du métamorphisme qu'elle a exercé, et de l'hypothèse la plus probable au sujet de sa formation.

CHAPITRE II

Diabases siluriennes.

DES DIABASES

Pendant de longues années, toutes les diabases du Hartz ont été désignées sous la dénomination générale de Grtinstein, qui comprenait, en outre, les roches vertes à olivine et diallage que nous étudierons sous le nom plus moderne de gabbros. On se contentait de les distinguer, suivant leur facies, en roches grenues, roches compactes, et schallsteins ou roches schisteuses, et comme la plupart de ces diabases se rencontrent dans les assises siluriennes, on attribuait à toutes les grünsteins, sans exception, une origine silurienne commune, sans se prononcer toutefois sur la nature de cette origine. Il n'y a pas plus de vingt ans que le jour a commencé à se faire sur cette difficile question. Les travaux de

Les diabases siluriennes, figurées en vert foncé sur la carte de M. Lossen, et représentées par la lettre D, apparaissent à peu près partout dans la formation silurienne du Hartz.

C'est par milliers qu'il faut compter les amas de toutes diménsions que l'on rencontre au voisinage de l'axe des grauwackes.

D'une manière générale, on peut dire qu'au point de vue du gisement, ces roches affectent toujours la dispo-

sitions de nappes interstratifiées dans les schistes de Wieda, parallèlement à la stratification. Je n'ai entendu parler que de deux exemples d'exception à cette règle, ç'est-à-dire de dykes véritables de diabase coupant les schistes et ne formant à leur surface aucun épanchement;