Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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D'ARASES.
ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
je reviendrai du reste sur ces deux exceptions. Les conditions de métamorphisme sur les schistes environnants, conditions que j'examinerai tout à l'heure, nous montre.' ront qu'il y a eu, non pas intrusion à tcavers des couches de schistes déjà formées, mais épanchement de la diabase à l'état de dissolution hydro-thermale au fond même de la mer silurienne. Cette diabase est don:.., bien une diabase silurienne, contemporaine des schistes de Wieda. Ainsi il faut nous représenter le fond de la mer silurienne pendant le dépôt des argiles, comme perforé d'une
innombrable quantité de cheminées aujourd'hui inconnues, par lesquelles arrivaient les diabases. Ce sont des conditions absolument analogues à celles qui ont présidé à la formation des amas de pyrite dans certaines régions paléozoïques, et à la formation des arkoses de Fepin, Cette formation a été tranquille, car nulle part les schistes ne paraissent avoir été dérangés au contact de la diabase, et dans les filons dont je parlais tout à l'heure et qui ne sont, sans doute, que des cheminées amenées au jour par les soulevements postérieurs, la cassure des schistes est d'une netteté absolue. Il faut donc renoncer completement aux idées si longtemps en honneur, qui attribuaient à l'éruption des diabases un rôle prépondérant dans le soulèvement du Ha,rtz et dans la formation des fissures. Le voisinage immédiat du champ de fractures de Saint-Andreasbeig et du premier des grands amas de diabase du sud, doit être considéré comme purement fortuit. Je reviendrai du reste sur cette question locale, en traitant du rôle général du granite. On a pendant longtemps divisé les diabases sluriennes en deux catégories : diabases compactes et diabases grenues. Je crois que cette division est inutile ; j'ai eu l'oc-
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grandes parties des schistes de Wernigerode. Toutes possèdent la même composition chimique, et une composi-
tion minéralogique analogue. Pourtant il est ut le de noter que les roches compactes apparaissent généralement dans les niveaux supérieurs des s, histes de Wieda, et même dans les Hauptkieselschiefer. Quant au métamorphisme, il semble ne pas dépendre de l'état de compacité de la roche.
Je prendrai comme type la diabase de Saint-Andreasberg, qui forme un peu au sud de cette ville, un amas de plusieurs kilomètres de longueur. La roche est exploitée dans le vallon du Waschgrund qui descend vers l'usine à argent.
C'est une roche très dure, très cristalline, du type finement grenu (feiterniger Diabas). A l'oeil nu on n'aperçoit que deux éléments, l'un vert d'eau à cristallisation très confuse formant au moins les 4/5 de la masse, l'autre noir en cristaux brillants beaucoup plus nets, ayant de 1 à 3 millimètres de longueur en moyenne, et formant de petits groupements au milieu de l'élément vert. A la loupe on reconnaît aisément que la plus grande partie des cristaux noirs sont des prismes rectangles de pyroxène ; mais
un certain nombre présentent les clivages de la hornblende. Quant au feldspath, bien qu'on y observe des parties plus claires que les autres, il ne présente pas de ca-
ractères tranchés ; les faces de clivage sont rares, et il est impossible de voir si on a sous les yeux de l'oligoclase et du labrador, ou seulement l'un des deux.
Les cristaux de feldspath sont d'ailLiurs ta-hetés de petits points noirs qui correspondent sans doute à de petites aiguilles de pyroxène. Enfin des mouches de pyrite
casion d'observer tous les passages entre les diabases
en très grande quantité sont disséminées à travers la masse ; cette pyrite est parfois blanche et paraît être
effectivement très compactes et presque aphanitiques du
alors du mispickel.
,sud du Hartz, et les roches très cristallines et à très
La cassure de la roche est irrégulière, rarement con-