Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
D'ARASES.
à une cassure parallélipipédique. A la limite de la zone, les schistes qui ont conservé leur dureté primitive, présentent un plissement léger, semblable à un ridement d'eau agitée, et leurs surfaces de séparation ont un éclat soyeux caractéristique. Ce phénomène s'observe parfois à une très grande distance de la roche. Parfois aussi on observe au commencement de la zone, des schistes blanchis que le moindre choc fait éclater en une foule de pe-
temps exposés aux agents atmosphériques ont une apparence moirée particulière à certaines roches très sili-
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tites plaquettes très minces, et, dans ces schistes, de nombreux anneaux, tantôt plus clairs, tantôt plus sombres que le reste de la masse. Ces apparences annoncent inversement, d'une manière certaine, le voisinage d'une masse de diabase (M. Kayser). Quant à l'apparence physique des roches de contact proprement dites, elle diffère un peu, suivant que l'amas de diabase est au nord ou au sud de l'axe des grauwac-
kes. Pourtant dans les deux cas ni la diabase, ni les schistes ne sont différents ; il faut donc admettre ici l'intervention de conditions physiques que nous ne connaissons pas. Du reste, on verra par les analyses qui suivent, que ces différences portent uniquement sur l'apparence physique et ne vont pas jusqu'à la constitution chimique.
I' Zone Sud. Dans toute la zone sud, par exemple à Allrode, les contacts ont 2 à 4 mètres de puissance en moyenne et ne dépassent jamais 7 mètres. Ils entourent donc comme de minces rubans les amas généralement très considérables de diabase. La dureté des schistes augmente très rapidement quand on se rapproche de la diabase ; la cassure devient polyédrique ; enfin la roche
devient absolument massive et ne se distingue de certains jaspes, que par sa grande fusibilité au chalumeau. Cette roche massive à une couleur gris clair ou gris bleuâtre ; sa cassure est conchoïdale ; les parties décom-
posées sont d'un jaune sale, les petits fragments long-
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ceuses, et qui doit provenir de la dissolution et de la recristallisation de la silice. Quelquefois cependant la roche est beaucoup plus sombre, avec des taches noires éparses dans la masse ; cette couleur sombre provient de la présence de matières organiques et d'un peu de silicate de fer. Par calcination, la roche devient rouge. Dans toutes ces roches, on observe à la loupe un très grand nombre d'aiguilles de quartz qui traversent la masse en tout sens. Dans les fentes, on trouve des cristaux de quartz et un peu de pyrite. Il y a passage graduel de ces roches wux schistes non
modifiés, et, au contraire, la transition est toujours bien nette et visible entre les dernières roches de con-
tact et la diabase. La coupe suivante, prise à vingt minutes au sud-ouest d'Allrode montre de nombreux lits de diabase, et de roches métamorphiques très dures. Celles-ci sont tantôt
au mur, tantôt au toit, tantôt au mur et au toit de la roche éruptive. Les roches de dureté intermédiaire font défaut (Pl. XI, fig. 2.) Voici d'après M. Kayser, deux analyses des roches de contact d'Allrode, et l'analyse comparée des schistes non modifiés Roches de contact.
Silice
75,25 11,80
73,74 14,81 0,02
Schistes non modifiés.
Magnésie Soude.
0,32 1,57 7 54
5,47
69,27 13,12 0,62 5,24 0,09 0,12 1.36 2,25
Potasse. Eau. Pyrite.
0.61 0,81 0,49
1,51
4,3i
0,70 0,84
3,36 0,62
Alumine. Sesquioxyde de fer.
traces
Protoxyde de fer. Protoxyde de manganèse.
traces
Chau x
1,76
1,31 0,14 0,61 1,29