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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.

véritable, soit en un marbre griotte. Puis le fer disparaît peu à peu, remplacé par la magnésie ; sur les schalsteins rouges se déposent les schalsteins violets, puis enfin les schalsteins verts, et c'est seulement lorsque les grands phénomènes mécaniques et chimiques sont terminés, lorsque les eaux de la matière boueuse peuvent se rassembler et cristalliser lentement que se forme la véritable diabase, c'est-à-dire le mélaphyre feldspathique. Cet âge de la diabase a pu durer très longtemps, car, dans le dévonien moyen du Nassau, on observe de nombreux lits de schalsteins séparés par des bancs de calcaires et de schistes. Les phénomènes que j'ai exposés ont donc pu être relativement tranquilles et ne pas se produire simultanément en tous les points du bassin. Quant à l'âge précis de l'apparition du fer, il est marqué à Brillon, en Westphalie, où la partie supérieure du calcaire à stringoce'phales est formée d'une couche d'oligiste à crinoïdes, contenant Phacops latiirons, Stringocephalus Burtini et Rhynchonella cuboïdes, c'est-à-dire un mélange des faunes eiféliennes et famenniennes. A la fin de l'âge de la diabase, quand tout est calmé et que les fissures sont de nouveau fermées, le seuil schisteux s'abaisse, l'isthme redevient détroit et la mer rentre. Sur ce sol éruptif immergé de quelques mètres et gui s'enfonceraprogressivement commence le dépôt de calcaire corallien de l'Iberg, à Rhynchonella cuboïdes.

Minerai de l'Iberg. En deux autres points du Hartz, Lerbach, entre Clausthal et Osterode, et à l'Iberg, les minerais de fer apparaissent en rapport intime avec des couches dévoniennes. A Lerbach, le minerai est un tuf de schalstein entre le calcaire à stringocéphales et le schalstein vert. A l'Iberg on ne connaît pas la diabase

qui n'apparaît pas au jour et que des travaux souterrains à 400 mètres au-dessous de la cime de la mon-

D'ARASES.

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tagne n'ont pu encore découvrir. Mais le minerai paraît identique au minerai jaspeux d'Elbingerode et doit être plutôt en relation avec un lit de porphyre albitique. Ce minerai de l'Iberg offre ceci de particulier, qu'il contient du sulfate de baryte. Or au Riisteberg, près de Grand, on voit le sulfate de baryte alterner en lits minces avec la dolomie dans la dolomie du zechstein. Ce fait ne

s'observe qu'a cet endroit dans toute la formation du zechstein, et précisément à cet endroit, passe en profondeur, le grand filon d'Hillfe Gottes, très riche en barytine. M. de Groddeck en conclut que les émanations hydrothermales qui ont rempli le filon n'étaient point taries

encore à l'époque du Zechstein. Je pense donc que ces mêmes émanations ont pu modifier légèrement le minerai de fer voisin de l'Iberg, et y former un peu de sulfate de baryte.

Zone des diabases entre Ilarzburg et Osterode. Ces deux apparitions de couches évidemment dévonienne dans le Hartz supérieur, prouvent qu'a l'époque des diabases un grand bassin dévonien s'étendait depuis Osterode jusqu'à Oker. Dans tout l'Oberharz proprement dit, entre Clausthal, Altenau et Osterode, le bassin était peu pro-

fond et favorable au dépôt des calcaires coralliens à stringocéphales ou à rynchonella cuboïdes ; plus au nord, au contraire, le bassin s'approfondissait rapidement pour

passer à la haute mer et de forts courants venaient balayer les rivages aujourd'hui défigurés par l'éruption postérieure du granite : c'est pourquoi toute la formation de Goslar est argileuse ou gréseuse. Quant à la diabase, elle n'a apparu que près des rivages, et a formé tout le long du grand massif de quartzite du Bruchberg , une bande absolument parallèle au bord de ce massif. Ainsi à la fin de la période silurienne un premier soulèvement eut lieu tout le long d'une ligne parallèle à la