Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HÀRTZ.
Protoxyde de manganèse. Chaux. Magnésie. Potasse Eau
Protoxyde de fer Protoxyde de manganèse. Chaux. Magnésie.
Potasse Eau
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tranchées par le filon sans relèvement sensible. La roche
'7,87
comme la plupart des porphyres, n'a exercé aucun méta-
0,55
morphisme.
Le rapport de 0 des bases à 0 de Si02est égal à 20 Porphyre normal de l'Auerberg : Silice. Alumine.
PORPHYRES.
0,19 1,01 0,46
n'est nullement altérée au contact du porphyre, qui,
0.216;
75,13 15,15 1,22 0,14 0,53 0,24 6,93 1,57
Le rapport est de 0,228. La composition moyenne peut être considérée comme résultant de 1 équivalent d'orthose, et de 3 équivalents de quartz. Les conditions de gisement de ces porphyres sont assez mal connues jusqu'ici. Pourtant, d'après M. Lossen, toutes les apparences sont pour une origine exclusivement filonienne: les masses porphyriques de l'Auerberg et du Ravenskopf ne seraient que des parties larges d'un grand faisceau de filons ou dykes parallèles, dont la direction générale serait comprise entre les heures 8 et 11, c'està-dire parallèle à peu près à l'axe des grauwackes. Près de Lauterberg, au Scharzfelder Zoll, on peut effectivement observer un véritable filon de porphyre coupant
presque verticalement les assises siluriennes. Ce filon a 18 mètres environ de puissance, et une direction heure-8. Il est constitué par un porphyre normal, très semblable à celui du Ravenskopf. Les couches de grauwacke schisteuse qui forment ses deux épontes sont dirigées heure-3 et pendent de 45° au S.-E. ; ces couches sont nettement
Un autre filon, de
2
mètres de puissance, s'observe
entre Keenigshütte et Oderfeld , sur la rive gauche de l'Oder.
Enfin sur les bords du massif de l'Auerberg, on voit en de nombreux points de véritables filons diverger de la masse, dans une direction à peu près constante de h.-1i. Il y a passage insensible du porphyre de ces filons, où une pâte très compacte renferme de très petits cristaux, au porphyre normal de l'Auerberg à grands cristaux de feldspath. Un fait intéressant, constaté pour la première fois par M. Lossen, est l'existence de véritables sphérolithes au sein du porphyre de ces petits filons. Ces sphé-
rolithes ont un diamètre variable qui atteint parfois 20 centimètres ; le centre est tantôt quartzeux, tantôt feldspathique, et non toujours quartzeux comme dans les pyromérides.
Ainsi je crois qu'il convient de regarder ces porphyres rouges quartzifères comme ayant une origine exclusivement filonienne. Quant à l'âge de ces porphyres, il est impossible de l'évaluer d'une manière précise, car on ne les a rencontrés jusqu'ici que dans une formation silurienne à laquelle ils sont très nettement postérieurs. L'exemple du filon du Scharzfelder Zoll semble prouver qu'ils sont également postérieurs au plissement des assises siluriennes. Il s'ensuivrait que ces porphyres, que leur composition tendrait à faire considérer comme très
anciens, seraient en réalité postérieurs au dépôt des grauwackes du culm ; car nous verrons plus loin que ces derniers sédiments ont participé au plissement de la formation silurienne. C'est qu'en effet il y a eu, dans les éruptions du Hartz,