Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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toute réserve l'idée d'une attraction moléculaire exercée par l'énorme :masse de diabases du Sufferthal, située à
une petite distance à l'est. Dans d'autres filons, et notamment au Poppenberg, la roche est uniforme, et sa coneosition ressemble à peu près à celle que l'on obtien-
drait en mélangeant les deux variétés de Mülhenthal, comme elles devaient l'être primitivement. La direction des filons est toujours très approximativement nord-sud. Sans aucune action sur les schistes siluriens, les porphyres gris quartzifères ont exercé un métamorphisme
remarquable sur le calcaire à stringocéphales. Dans le grand filon du Mühlenthal, le calcaire est simplement rendu cristallin au contact du porphyre acide ; mais, au contact du porphyre basique, il est métamorphisé en une dolomie partie cristalline, partie cendreuse. L'épaisseur de cette zone de contact est de 25 à 30 centimètres. 3° Porphyres noirs ou mélaphyres feldspathiques d'Elbingerode Il convient de ne pas séparer, des porphyres gris quartzifères, cette troisième catégorie de porphyres, qui se présentent dans des conditions absolument identiques. La seule différence est qu'ils ne traversent pas le Hartz tout entier, et qu'ils se montrent seulement vers le nord, dans le bassin dévonien d'Elbingerode. Ils se présentent en filons ou dykes dirigés sensiblement nordsud et recoupant comme les précédents les assises dévoniennes antérieurement plissées. Nulle part un filon de mélaphyre ne coupe un filon de porphyre quartzifère ; on
ne peut donc établir quel est le plus ancien des deux; mais ils sont incontestablement d'un âge très peu différent.
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PORPHYRES.
ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ.
La pâte, absolument compacte à la vue simple, se ré-
sout à la loupe en un agrégat très fin de cristaux de labrador clair et d'un mica magnésien noir ou vert foncé. Cette pâte est beaucoup moins âpre au toucher que celle des porphyres gris quartzifères; elle est aussi moins dure et possède à peu près la dureté du feldspath.
Les cristaux de labrador sont très nombreux, mais peu nets, offrant rarement des faces ou des arêtes reconnaissables. Au microscope à lumière naturelle, ils présentent alternativement des plages d'un blanc grisâtre et des plages incolores ou quelquefois colorées en noir. Les stries sont irrégulièrement distribuées sur ces différentes plages ; souvent un noyau gris mat non strié est entouré
d'un anneau brillant et couvert de stries. Enfin on observe fréquemment que les cristaux sont brisés et qu'ils ont été plus ou moins pénétrés par la pâte. Accidentellement on rencontre dans la masse de petits cristaux d'un minéral vert noirâtre, peu éclatant. Ce minéral fond très facilement au chalumeau en un verre noir attirable à l'aimant. Voici la composition moyenne de ces mélaphyres, d'après les travaux de Streng : Silice Alumine. Sesquioxyde de fer
Protoxyde de fer Protoxyde de manganèse. Chaux. Magnésie Potasse. Soude Eau.
Acide carbonique.
56,51 15,35 5,01 5,39 0,16
6,97 4,67 2,58 2,68 1,25 1,16
Ce mélaphyre se compose d'une pâte aphanitique noire,
Le rapport de l'oxygène des bases à celui de la silice
au sein de laquelle nagent des cristaux translucides et incolores, quelquefois blancs grisâtres, de labrador.
est de 0,513. Dans le Mülhenthal, entre Elbingerode et le grand filon