Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU IIARTZ.
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Le granite du Bamberg est également une véritable granulite bien caractérisée. Il renferme très peu de mica noir, et se compose presque exclusivement d'orthose et de quartz ; ce dernier est en grains comme dans les roches précédentes, et ne préGranite du _Bamberg.
sente pas d'indices de, cristallisation. L'oligoclase est peu
abondant, mais- se rencontre assez fréquemment. A Friedrichsbrinut, il n?y a plus que de l'orthose et du quartz ; d'après la composition, la roche est une pegmatite, mais le quartz est toujours amorphe et, pour cette raison, il vaut mieux conserver le nom de granulite. À l'exception de ce facies un peu aberrant, la composition dela granulite du Bamberg est très constante, et se rapproche-,de la suivante (échantillon de l'Hexetanzplatz). :
..
Silice. Alumine. Protoxyde de fer Chaux. Magnésie: Potasse
Soude. . Eau
. ...... .
.
. .
.
.
.
.
.
...........
76,81 10,95 2,19 0,83 0,02 5,26 3,10
0,85
Le rapport de la quantité d'oxygène des bases à la quantité d'oxygène de la silice est de 0,185. La roche du Bamberg est la plus acide du Hartz.
J'arrive maintenant à l'étude des apophyses granitiques dont j'ai parlé, et qui semblent établir une liaison entre les deux massifs du Brocken et du Bamberg. Je commence par l'apophyse qui se détache du Bamberg, au bord nord-ouest de ce massif, et qui porte aujourd'hui le nom de filon de la Bode, d'après M. Lossen. Apophyse granitique du Bamberg ou filon de la Bode.
Depuis longtemps on avait constaté, près de Lud-
GRANITES.
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wigshütte et d'Altenbraak, l'existence de roches présentant à un haut degré le facies porphyrique, roches que Streng avait décrites sous le nom de porphyres quartzifères. Zincken, le premier, distingua ces roches des porphyres types du Hartz, et émit l'hypothèse de leur rattachement au granite. Enfin M. Lossen découvrit, en 1873, l'identité des porphyres des Gewitter-Klippen et d'Altenbraak, leur mode de gisement filonien, et, finalement, leur passage à la roche du Bamberg. Il est aujourd'hui bien établi, d'après les travaux de ce
savant, qu'un étroit faisceau de filons se détache du Bamberg, au bord nord-ouest de ce massif; ce faisceau a une largeur moyenne de 40 à 50 mètres. Si l'on réunit le point extrême, à l'ouest, au point de départ, on obtient une ligne longue de 8 kilomètres, dirigée 7,1/4, du côté du Brocken. C'est à peu près la longueur du grand axe du Brocken, et le tiers de la distance qui sépare les deux massifs. Cette grande apophyse indique évidemment une relation souterraine entre le granite du Brocken et celui du Bamberg, car d'autres apophyses, dont je parlerai un peu plus loin, se détachent du Brocken, à peu près dans le prolongement du filon de la Bode, et vont à la rencontre de ce dernier. Le faisceau de filons ou le filon de la Bode, coupe cette rivière en sept endroits, près des Blaue-Klippen. Il n'est pas rectiligne, mais forme une ligne brisée en ci. Alten-
braak marque le point où le faisceau s'écarte le plus de
la direction moyenne.
Quant à la roche qui constitue cette curieuse apo-
physe, elle a un facies un peu variable, mais nulle part, sauf en un seul point, elle n'a une structure phanérogène. Une pâte parfois cristalline, parfois compacte, enveloppe des cristaux de première solidification. En d'autres termes, le même magma qui, clans le centre du massif, a cristallisé en une granulite normale, a donné