Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)

ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU IIARTZ.

GRANITES.

tamorphiques dans cette direction. L'étude détaillée du Hartz tout entier n'a fait que confirmer cette théorie. Je me contenterai de passer rapidement en revue les

d'un âge absolument différents, les schistes de Wieda supé-

principaux faits qui ont servi de base à la théorie de

complète de direction entre les couches situées de part et d'autre. de la fente. Il s'ensuit que ces ruschels entourent un coin de terrain, violemment poussé de l'est à l'ouest, enfoncé normalement le long du Neufanger, et limité au sud par la surélévation du bord sud de l'Édelleuter. Les ruschels ne se rencontrent point vers l'est ils ne présentent aucune relation avec la diabase silurienne; ce ne sont point des fentes ouvertes et postérieurement remplies par les débris de leurs épontes ; mais ils résultent simplement du frottement des couches les unes sur les autres, sous l'action d'une flexion oblique au pre-

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M. Lossen, et les conséquences les plus importantes de la théorie elle-même.

1° La fente de la KellLe grand filon de l'Oder. wasser ne s'arrête point au Steiler . Wand , comme le croyait M. de Groddeck, elle se prolonge à travers le granite, suit la dépression profonde où coule l'Oder, et se termine en face de Saint-Andreasberg. La découverte de cette immense faille est due à MM. Lossen et Kaysen. Le granite du Rehherger Graben, au nord de Saint-Andreas-

berg, domine de 100 mètres environ le plateau d'hornfels (grauwackes et schistes) des Hahnenkleer-Klippen, situé de l'autre côté de l'Oder. Au Steiler-Wand, le rejet paraît être le même, et le granite est à 100 mètres environ au-dessous du quartzite. Ce n'est pas là la seule preuve de l'existence de la faille. Le granite du Rehberg envoie dans le manteau de grauwacke qui le recouvre, de nombreuses apophyses ; or, on retrouve ces apophyses au fond de la vallée, sur la rive gauche de l'Oder, au pied de

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rieur et la grauwacke de Tanne. pans le Sperrenthal le long du Neufanger ou Ruschel du nord, il y a discordance

mier plissement. 3° Dans le bassin de la Selke, on voit, même d'après la carte, la superposition des deux plissements, aboutissant à la rupture des couches perpendiculairement à l'axe originel du bassin.

4° Les filons remplis postérieurement par les porphy-

la muraille de grauwacke. Le rejet total est d'environ

res, et qui se rencontrent en si grand nombre dans la région comprise entre le Brocken et le Ramberg, sont dirigés sensiblement comme la fente de l'Oder, c'est-àdire comme la corde de l'arc suivant lequel les couches

200 mètres. Sur le parcours de la faille on a découvert, à l'Oderteich, de très nombreux blocs d'un quartz évidemment filonien imprégné de pyrolusite. Ainsi la profonde dépression de l'Oder correspond à

devaient tendre à se fléchir. Ils coupent obliquement les premiers plissements ; quand ces plis sont constitués par la diabase, ils ont souvent résisté à la rupture, et le filon de porphyre s'arrête pour reparaître au delà. Ces filons

une l'aille gigantesque, à un véritable filon de quartz pauvre, rejetant le massif granitique du Brocken

ne correspondent généralement pas à des rejets verticaux, mais à des rejets horizontaux du S.-W. au N.-E. Un autre système de filons de porphyre est dirigé à peu près suivant la ligne qui réunit le Bode-Gang aux apophyses d'Hasserode ; ces filons sont accompagnés quel-

200 mètres en profondeur.

Ruschels de Saint-Andreasberg.

2° Quand on examine attentivement les deux ruschels de Saint-Andreasberg, on voit qu'ils mettent en regard des couches

quefois de rejets verticaux.

Dans l'Oberharz, sur la rive gauche de l'Innerste, on