Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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NOUVEAU PROCÉDÉ DE FORMATION
DE CHAMBRES DE MINES DANS LE ROC.
duquel il devenait impossible de terminer, dans un temps raisonnable, ces grands ouvrages rendus nécessaires par les progrès des relations commerciales. L'opérateur, dans ce cas, prend le nom de 2nachine perforatrice ou, simplement, perforatrice. On emploie comme moteur la vapeur, l'air:ou l'eau comprimé, et même l'électricité dont le rôle ne fait que commencer.
puissantes: mais la détérioration rapide de la machine paraît une conséquence inévitable de ce travail, très peu
Une perforatrice se compose sommairement d'un cylindre ou corps de pompe dans lequel se meut un piston armé d'un fleuret animé ainsi d'un mouvement
aux rails sur lesquels il est placé, par le moyen des freins.
de rotation autour de son axé. Le piston transmet le choc du fluide qui sert d'intermédiaire à la force motrice et
fixés à l'aide de colonnes horizontales ou verticales pressées à l'aide de vis contre les parois de la galerie.
l'appareil tout entier avance automatiquement. Il
en
résulte que, pendant la perforation, la distance de l'appa-
reil au fond du trou reste constante, quelle que soit la vitesse d'avancement. ,On remplace le fleuret ou burin lorsqu'il est usé ou que l'appareil est arrivé à l'extrémité
de sa course.
Il y a un très grand nombre de systèmes de perforatrices. Notre but n'est pas d'en donner la description, mais de donner simplement quelques aperçus sur celles qui paraissent les plus utiles à l'objet que nous avons en
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satisfaisant au point de vue mécanique.
Les perforatrices qui travaillent simultanément au front de taille d'une galerie sont placées sur un affût, lequel, constituant leur point d'appui, est aussi lourd que possible. On peut augmenter sa stabilité en le reliant
Certains appareils, celui de Burton, par exemple, sont Les perforateurs se retient à ces pièces à l'aide de colliers ou de vis de serrage. Grâce à cette disposition, on peut faire des trous dans toutes les directions. La fixité du mécanisme n'est cependant pas complète, car la trépidation due aux chocs incessamment répétés produit le desserrage des vis dans leurs écrous. Il faut ajouter que la mise en place de cet appareil est plus longue que pour ceux qui sont portés par un affût.
vue.
Nous citerons les perforatrices Ferroux et Mac-Kean, pour leur puissance et leur emploi avantageux dans les roches dures. Dans quelques mines françaises on a adopté l'appareil Dubois et François, modifié. Un dérivé de ce type, le perforateur Mailliet, paraît donner de bons résultats. Une observation générale à faire sur l'emploi de toutes ces machines, c'est que le prix de revient élevé du travail qu'elles fournissent tient aux coincements fréquents des fleurets et à la détérioration du mécanisme sous l'action des poussières et des vibrations dues aux chocs. On évite les coincements en employant des machines
Le travail consiste ici Perforatrices à rotation. dans une espèce de rodage de la roche et, à cet effet, l'outil porte une tête qui doit être très dure, acier trempé ou diamant. Le mouvement de rotation peut être donné à la main ou mécaniquement. Ces moteurs sont d'ordinaire très
légers. Un des plus curieux est celui qui actionne la tarière Taverdon et, avec une force de trois chevaux, lui fait faire de 2 à 3.000 tours à la minute. La tête est généralement appuyée contre le roc par une pression hydraulique, de manière à ce que l'avancement suive exactement l'usure de la roche. Il y a d'autres cas