Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
Page : Image 215
Révision de 30 janv. 2015 00:28:32, edited by Anonymes
NOUVEAU PROCÉDÉ DE FORMATION
DE CHAMBRES DE MINES DANS LE ROC.
3° Le même appareil ne peut servir avec des roches différentes. Une machine trop forte pour la roche occa-
traversé, considération importante quand il s'agit d'employer des chambres de mine 70 Le travail se fait sans bruit 8° Enfin, la force motrice est bien utilisée. Ainsi, par exemple, une force de 3 à 4 chevaux suffit pour actionner
396
sionne une dépense de force inutile ;.si elle est trop faible, les coincements se multiplient 4° L'usure des fleurets varie considérablement avec la
nature de la roche, d'où une grande complication dans
l'assortiment des burins. Telle volée n'en exige
que
40 à 50, telle autre '150 à 200. 5° Lorsque la roche est très dure, l'avancement diminue très rapidement avec la profondeur du forage. Les perforatrices à rotation ne sont pas encore très répandues à cause du prix de revient élevé du travail. La dépense tient aux deux causes suivantes
1° Lorsque le sertissage n'est pas excellent, les diamants se détachent au fond du trou et amènent rapidement la destruction de la couronne 2° Lorsque ce sertissage est à, peu près parfait, comme. dans l'appareil Taverdon, le diamant se clive et les débris de cette substance agissent comme dans le premier cas.
L'effet est surtout sensible, lorsque, dans la roche, on passe d'une partie tendre à, une partie dure. Ces défauts sont d'autant plus regrettables que les appareils de ce genre présentent des avantages nombreux: 10 Ils sont peu encombrants et très maniables 20 La vitesse d'avancement est plus grande qu'avec un appareil à percussion ; 3° Ils attaquent toutes les roches, même les plus dures et les plus fendillées 4° Leur direction est toujours bien assurée ; 5° On peut donner aux forages des dimensions à peu près quelconques
6° Le noyau intérieur qu'on retire, après le forage, donne des indications précises sur la nature du terrain
397
l'appareil Taverdon.
Prix de revient. Ce prix varie beaucoup selon les conditions dans lesquelles on se trouve placé ; nous nous bornerons à, citer quelques exemples. En France on n'emploie guère que les perforatrices à percussion, sauf pour quelques sondages. A Anzin (*), dans les années 1874 à 1875, le prix du mètre courant a varié entre Or,'70 et 2r,75. A Bessèges et à, Trelys, il revient à 3 francs environ. Dans les mines de plomb de Vialas, des perforateurs
Mailliet neufs, mus par l'air Comprimé, ont donné des résultats plus avantageux : le mètre revient à lf,60 environ, et cependant la roche traversée est du micachiste. Dans ces estimations ne sont compris ni l'usure du matériel ni l'intérêt des capitaux engagés. Nous avons dit que les perforatrices au diamant étaient peu employées en France ; il est donc difficile de donner des chiffres précis en ce qui concerne notre pays.
Des personnes qui ont essayé l'appareil Taverdon, estiment que le prix de revient est le double de la perforation à, la main.
M. Sauvage, ingénieur des mines, a donné dans les Annales (**) les résultats obtenus en Californie dans une
galerie de section carrée de 2m,10 de côté. Le prix du mètre de forage s'est élevé à 10,80, tout compris (***). (*) On y avait fait les premiers essais en 1868; voir le Mémoire de M. Pernolet, Annales des mines, '7' sér., t. I. (") Annales des mines , 7° sér., t. VII. ("") La force est de 10 à 12 chevaux. Tome V, 1884.
26