Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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DE CHAMBRES DE MINES DANS LE ROC.
NOUVEAU PROCÉDÉ DE FORMATION
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le remplacement des diamants grève le prix du mètre
de l'explosif, sans toucher au reste du forage, et à augmenter ainsi l'effet utile du trou de mine dans la proportion où a augmenté le volume lui-même de l'explosif. Les cavités de ce genre portent le nom de chambres de
courant d'un franc environ.
mine.
Il est difficile, faute de renseignements suffisants, d'en
conclure le prix de revient en France, dans des conditions analogues. Nous ferons simplement remarquer que
On doit à M. Courbebaisse, ingénieur en chef des Vitesse de la perforation. Au Saint-Gothard, un perforateur _Perroux perçait, en moyenne, 1 mètre par heure, les volées ayant Im,30 de profondeur. A l'Arlberg on a obtenu, pendant le premier trimestre de 1882, un avancement journalier moyen de 4m,80 avec l'appareil Ferroux ; la moyenne au Saint-Gothard était
de 4',197 avec le même appareil. L'augmentation est donc de 14 p. 100. Ce qui correspond à 1"',14 d'avancement moyen par heure. 'Avec les perforatrices au diamant la vitesse est bien plus grande ; dans les roches extra-dures que mentionne le rapport précité de M. Sauvage (*), elle a été de Im,80 par heure.
CHAPITRE II. CHAMBRES DE MINE.
L'explosif introduit dans un trou de mine n'occupe que
le tiers ou le quart de la longueur, à partir du fond ; le reste est occupe par le bourrage tassé par-dessus. A cause de la section restreinte de ces trous, l'explosif ne forme donc jamais une grande masse, et l'on s'interdit ainsi de puissants effets de dislocation dans les roches. C'est pourquoi on a cherché à augmenter le logement (,) Voir Ann. des mines, 7, sér, t. XVI : Sondage au diamant à Neuville.
ponts et chaussées, le premier procédé de formation de chambres de mine. Ce procédé (découvert en 1855), qui consiste dans l'emploi des acides pour l'agrandissement du fond des forages par dissolution, n'est applicable qu'aux roches en calcaire assez pur et avec des forages fortement inclinés de haut en bas. Il ne peut donc, en tous cas, être employé dans les galeries. La découverte de la dynamite a permis d'essayer un autre procédé qui consiste à charger le fond d'un forage par des détonations successives de cet explosif, dont la rapide conflagration a pour effet de comprimer ou de pulvériser la roche autour de l'espace qu'il occupe.
Ce procédé, lent et coûteux, ne réussit d'ailleurs que très rarement et d'une manière pour ainsi dire accidentelle. Et d'ailleurs, même dans le cas de réussite, on ne peut prévoir quel sera le volume du vide produit. Il ne constitue donc pas une méthode proprement dite.
Le procédé dont nous allons donner la description, réalise un progrès notable sur ceux dont nous venons de parler. Il permet de réaliser méthodiquement la forma-
tion de chambre de mine dans des roches absolument quelconques.
La description que nous donnons (*) suit l'ordre histo-
(*) Ce procédé a été déjà énoncé succinctement au nom de M. le capitaine Pech, l'un des deux auteurs, par M. Ilaton de la Goupillière (Cours d'exploitation des mines, t. I, p. 180, Paris, 1883).