Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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AUX PILIERS DES CARRIÈRES.
DIMENSIONS A DONNER
et galeries entre lesquelles on laisse de longs massifs présentant un grand excès de résistance, puis découper ces massifs jusqu'au point où ils commencent à montrer des indices de faiblesse, en se rabattant toujours du fond vers l'entrée ou le puits, et en laissant le terrain s'ébouler en arrière elle exige beaucoup d'Ordre et de surveillance et a pour conséquence inévitable l'affaissement du sol. Les mêmes déductions s'appliquent évidemment aux
travaux des mines, avec cette différence que, les profonfondeurs étant d'ordinaire beaucoup plus grandes, la capacité des piliers à soutenir le terrain pesant sur le toit est fort amoindrie. Aussi l'exploitation par piliers pro-
prement dite, dont on a usé quelquefois, même dans les houillères, quand les chantiers étaient tout voisin de la surface, ne s'y rencontre-t-elle pas là où ils en sont descendus loin. Supposons qu'au-dessus d'une mine la pesanteur spé-
cifique moyenne des roches et terres soient 2,5. Leur poids total sera, pour la profondeur de 100 mètres, de. 25 kilogrammes par centimètre carré, en excès sur la résistance de la craie de Meudon, même non saturée
d'eau, et très probablement aussi de la plupart des houilles, pour la profondeur de 200 mètres, de 50 kilogrammes, en excès sur celle du tuffeau : à 500 mètres il atteindrait 125 kilogrammes, c'est-à-dire la résistance. de bonnes pierres calcaires. Ainsi dans les mines profondes où les travaux ont pris un développement considérable et où les assises que l'on abat ont peu de dureté, ce qui est presque le cas universel, le maintien des vides ne saurait s'obtenir par le seul moyen du délaissement d'une partie des massifs : il faut que la diminution qu'amènent les vides dans l'ensemble des pressions exercée de bas en haut contre le toit soit compensée par la résistance à la cassure des roches dont
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il est composé, et, en outre, dès que cette force devient insuffisante, par des boisages, des murs ou des remblais tassés. Les fentes qui traversent à la fois tous les bancs du terrain recouvrant la mine sont d'ailleurs en général peu nombreuses, et il peut en résulter une moindre tendance au brisement du toit que si la profondeur était -petite, les roches étant de même nature. Les conséquences suivantes qui intéressent la géologie découlent encore de ces principes très simples. Considérons à une certaine distance H du jour une section idéale faite horizontalement >dans la terre. Les pressions verticales y peuvent très bien différer, et même considérablement, d'un point à un point voisin. Mais, si nous embrassons par la pensée une surface de suffisante grandeur, nous voyons que leur moyenne doit contrebalancer à très peu près le poids du terrain supérieur. Reportons-nous, en effet, aux précédentes notations et aux relations que nous avons posées entre elles, en sub-
stituant à
la quantité désignée par
cette valeur moyenne, que nous appellerons-T. La différence EHW, qu'elle soit positive ou négative, ne pourra dépasser l'exFPH pression , ou son équivalent PLH -K
S
sans quoi une
rupture se produira. Dans ce dernier cas, et toutes choses égales d'ailleurs,
la rupture aura tendance à se faire suivant une circonférence, comme il arrive dans les effondrements ou les projections causés par les actions volcaniques, parce que le cercle est la figure qui comprend l'aire la plus grande dans le plus petit périmètre. Supposons donc une surface circulaire de rayon r:- devient FPH
devient
2L
-2.
'
le rapport
Attribuons à L une valeur exagérée,