Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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NOTE SUR UNE EXPLOITATION DE DIAMANTS
PRÈS 'DE DIAMANTINA (BRÉSIL).
grossier et de terre rouge plus ou moins argileuse. Tous ces matériaux sont à peine roulés ; le diamant y a ses
Quoique des phénomènes de soulèvement aient pu contribuer à établir la direction générale des principaux
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arêtes nettes, ses faces souvent rugueuses. Parmi les formations qui l'accompagnent, les plus lourdes, telles que les oxydes de fer, sont celles qui dominent. Souvent
la couche de gorgulho est intercalée entre une couche d'argile à la partie inférieure qui repose directement sur le sol et est un peu diamantifère, et une couche supérieure stérile de terre rouge d'épaisseur très variable. Les surfaces de séparation de ces couches sont parfaiteillent horizontales, ce qui conduit naturellement à l'idée
d'un dépôt fait dans une eau à. peu près' stagnante. La distinction de ces couches est très nette et facile : dans certaines parties de quelques gisements , comme par exemple à Boa Vista, elle devient encore plus facile grâce à la présence d'une grande quantité de morceaux de quartz hyalin. Ces fragments de quartz ne sont pas roulés du tout; ils présentent à Boa Vista des parties laiteuses qui leur donnent exactement l'aspect d'un bloc de verre dévitrifié par places. On trouve plus facilement de gros diamants dans ces gisements de plateaux que dans :ceux de gupiarra et surtout de rivières ; mais rapporté à un volume déterminé de minerai le diamant y est plus rare et aussi les diverses formations qui l'accompagnent. Les lits des rivières sont creusés à travers des roches
quartzeuses de dureté très variable : on y peut distinguer, avec MM. Gorceix et Derby, deux étages : en bas des quartzites micacés avec mica-vert, fer oligiste, les mêmes que ceux de la région aurifère des environs d'Ouro Preto ; on y rencontre intercalées quelques couches de schistes : au-dessus des quartzites grenus, parfois de véritables grès qui forment l'étage supérieur. Le tout est recouvert par places de conglomérats à très gros galets roulés.
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cours d'eau de la région, par exemple du Jequetinhonha, les vallées au fond desquelles coulent ces rivières sont en grande partie des vallées d'érosion. De distance en distance la vallée toujours étroite se rétrécit encore ; l'eau
circule au fond d'un couloir à parois presque verticales creusées en plein rocher sur des hauteurs considérables. Ces couloirs étroits, analogues aux carions du Colorado et que l'on rencontre sur le Jequetinhonha aussi bien que sur ses affluents, sont en général creusés à travers des couches dont la direction traverse la rivière et sont manifestement des produits d'érosion. Il y a donc eu en ces points, à une époque antérieure, de véritables barrages naturels qui ont maintenu d'abord le niveau de l'eau au niveau du plateau et ne lui ont permis de s'abaisser petit à petit qu'au fur et à mesure que l'érosion les creusait davantage. Nous pouvons maintenant comprendre comment ont pu se former les divers gisements. Ceux du haut plateau se sont produits à l'époque où les rivières coulaient sensiblememt au niveau de ce plateau et pouvaient, au moins pendant la période des crues, le couvrir complètement.
Puis quand le travail de creusement des vallées a été assez avancé pour que le lit des rivières fût déjà nettement déterminé, les crues ont abandonné sur les rives seulement des dépôts qui ont pu y subsister toutes les fois qu'après le moment de leur formation l'approfondissement de la vallée a été assez rapide pour qu'une nouvelle crue ne vienne pas les remanier. Et cela surtout si le régime des pluies était alors comparable .à ce qu'il est aujourd'hui, c'est-à-dire si les années de grandes crues ne revenaient qu'a d'assez longs intervalles. La forma-
tion des vallées a du reste naturellement entraîné la