Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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NOTE SUR UNE EXPLOITATION DE DIAMANTS
PRÈS DE DIAMANTINA (BRÉSIL).
quartzites au milieu desquels elles sont intercalées. La direction est sensiblement nord-sud et l'inclinaison de 550 environ vers l'est. La comparaison entre la forme des bords de la tranchée et un essai de reconstitution des affleurements me fait voir quil s'agit plutôt d'une lentille que d'une couche de grande étendue en direction. Ces argiles sem-
taux très nets à arêtes vives, ne présentant plus trace
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blent provenir de la décomposition de schistes : elles sont traversées par une quantité de petites veines de quartz : la plupart de ces couches sont stériles. MM. Derby
et Gorceix, qui ont étudié ce gisement (*), en distinguent trois comme diamantifères, et M. Gorceix a signalé
la très grande analogie qu'il présente avec les carrières de topaze des environs d'Ouro-Preto déjà décrites par lui. Les couches de quartzites qui recouvrent en concordance
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d'usure ; il en est de même des minéraux qui l'accompa-
gnent quelle que soit leur dureté propre, car on rencontre ici encore à côté du diamant ses satellites constants : de
même que le minerai est pauvre en diamants il l'est aussi en formations, mais on y trouve cependant comme dans les divers cascalhos les oxydes de titane, les divers
oxydes de fer en très grande abondance, les tourmalines, etc., toujours en cristaux très nets. La situation des couches d'argile en concordance de stratification avec les terrains environnants, la netteté des cristaux parfaitement intacts, la pauvreté même du minerai comparé aux divers cascalhos qui tous ont subi une prépa-
ration mécanique plus ou moins avancée, sont autant
de stratification ces argiles appartiennent du reste à
d'arguments à l'appui de la probabilité grande que le dia-
l'étage inférieur, quartzites à mica vert et à itacolumite de cette même région.
reste à cette conclusion qu'arrivent aussi MM.. Gorceix et
L'exploitation de ce gisement, autrefois active et rému-
nératrice, est aujourd'hui fort languissante. Il n'en faut pas chercher, je crois, d'autre raison que l'approfondissement très rapide des travaux à cause de l'inclinaison considérable des couches, qui fait que la mise au jour d'un mètre cube de minerai, très facile près des affleurements, exige maintenant un découvert trop considérable la nature du terrain rendrait presque impossible un travail
souterrain et, au point où en est la tranchée, il faudrait en outre des travaux considérables pour amener l'écoulement de l'eau. Les dépenses élevées qu'entraînerait la poursuite de l'exploitation sont d'autant moins admissibles que le minerai parait très pauvre. Mais le diamant qu'on obtient à Sào Joào est en cris(1 M. Derby, Annales du Muséum de Rio-Janeiro, vol. V, M. Gorceix, 1881. American Journal of science, juillet 1882. Comptes rendus, n° 25, 1881.
mant se trouve là à son point de formation. C'est du Derby.
Le fait que l'on retrouve à Sào Joào à côté du diamant les éléments principaux qui l'accompagnent dans le cascalho et la situation topographique du gîte rendent vrai-
semblable que les divers dépôts d'alluvions ont dû se former avec des matériaux provenant de ce gisement, ou de gisements analogues. Or les terrains situés autour de Diamantina et à l'ouest de cette ville jusqu'à Sà.o Joào sont surtout formés des quartzites inférieurs avec couches de schistes (*) Au gisement de la Sopa, l'un des principaux parmi les
gisements du haut plateau, M. Derby (**) signale audessous du dépôt normal du cascalho, au fond de l'exca-
vation, l'apparition de couches inclinées de schistes et (*
11,11a.i G1o8r8ceix, Conférence de la Sorbonne.
que,
Revue scientifi-
(") American Journal of science, juillet 1882. Tome V, i884.
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