Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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NOTE SUR UNE EXPLOITATION DE DIAMANTS
quartzites schisteux décomposés et traversés par des veines de quartz et de lithomarge. A Boa-Vista, près Curralinho, autre région importante par ses dépôts de gorgulho, le fond n'est pas découvert, mais je croirais volontiers qu'on y pourrait trouver quelque chose d'analogue, car les fragments de quartz hyadin disséminés dans la masse de gorgulho ne paraissent pas avoir subi un transport sensible. Il faut enfin noter avec M. Derby qu'une ligne passant par Sào Joào et la Sopa et prolongée, traverse une série de gisements importants : elle vient justement passer aux environs de Curralinho et Boa-Vista, l'un des points les plus notables de toute la région (voir la carte, fig. 1, Pl. XVI). La direction de cette ligne coïncide sensiblement avec une des deux directions principales des roches de la région.
Au point de vue de la répartition du diamant toutes les rivières de la contrée ne sont pas également riches. Celles qui descendent vers le Rio das Velhas : Rio de Ouro Fine, Rio Pardo pequeno, Rio de Parauna, n'ont que peu de diamant, elles sont surtout riches en or. Le Jequetinhonha est formé par la réunion du Jequetinhonha do Campo et du Jequetinhonha do Matto, ou Rio das Pedras, dont la direction continue celle du fleuve,
tandis que le premier paraît n'être qu'un affluent. Or ces affluents de la rive droite, Rio Capivary,, Jequetinhonha do Campo, Rio Manso, tout en ayant du diamant, n'ont jamais passé pour bien riches. Les rivières réellement riches sont, avec le Jequetinonha, les affluents de la rive gauche, Ribeiràô do Inferno, Rio Pinheiro, Rio Caéthe Mirim, et on ne peut pas n'être pas frappé à l'inspection de la carte (Pl. XVI, fig. 1)
de la relation évidente qui existe entre la région où l'existence de gisements analogues à celui de Sào Joào
PRÈS DE DIAMANTINA (BRÉSIL).
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Le plateau au milieu duquel est située la ville de Diamantina est absolument nu; l'herbe même y est rare et on ne trouve un peu de végétation que sur le flanc des
vallées. Partout la roche est à nu ou recouverte de sable quartzeux provenant de la désagrégation des quartzites à grains fins, sable que le vent accumule dans les points les plus bas et que les eaux de pluie charrient quand la pente le permet. Il n'en a pas toujours été de même et l'on prétend que la ville de Diamantina fut à l'origine construite avec des bois coupés sur place, et de fait les terres rouges qui recouvrent les dépôts de gorgulho sont propres à la végétation ; mais l'exploitation de ces gisements, nécessitant l'enlèvement préalable de cette couche de terre, a activé la disparition des quelques forêts qui pouvaient exister. L'eau qui tombe sur ce plateau va donc iminédiatement à la rivière ; quant à celle qui tombe sur les flancs des vallées, ta pente y est trop forte pour empêcher le ruissellement. De là la rapidité et
la violence des crues des rivières dès que s'établit la" saison des pluies. Par exemple le Ribeirào do Inferno Porto de Ferro peut avoir 35 mètres de large : il débite
pendant la saison sèche de 1.500 à 1.800 litres et l'eau n'occupe pas la moitié de la largeur du lit sur une hauteur de quelques centimètres. Vienne un jour de pluie, et la rivière répand son lit sur toute sa largeur et sur des épaisseurs de 3 et 4 mètres. Il suffit de deux ou trois heures pour que la crue atteigne son maximum ; elle dure
peu et la rivière retombe presque aussi vite qu'elle était montée. L'année se partage en deux saisons distinctes. Du mois de mai jusqu'à la fin de septembre la pluie est tout à fait
exceptionnelle ; encore quand il en tombe n'est-ce que fort peu de chose. De la fin de septembre au mois de mai
paraît probable et de celle où ces divers cours d'eau
on a soit des orages, soit des pluies persistantes qui
prennent leurs sources.
produisent des crues violentes à intervalles très rappro-