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PRÈS DE DIAMANTINA (BRÉSIL).

NOTE SUR UNE EXPLOITATION DE DIAMANTS

avec des buttes qui furent retrouvées en place, ainsi qu'un escalier en bois descendant jusqu'au fond.

Tout l'intérêt de cette exploitation réside' donc dans l'essai qui y fut fait de l'introduction dans ce pays de pro-

cédés de travail tout nouveaux, et c'est à ce titre que j'en ferai sommairement l'histoire.

Dans ces sortes d'exploitations, tout est à créer ; il faut d'abord faire des chemins pour se mettre en communication avec les villes ou villages voisins, d'autres capables de donner passage à des chars pour les transports de bois, que dans le cas présent on put couper à environ

8 kilomètres des travaux, et des maisons pour tout le personnel. Ces maisons se font le plus simplement possible : une charpente grossière, des murs formés d'un grillage en bois à carreaux croisés dont les mailles sont remplies d'un mortier en terre argileuse et sable, un toit de chaume. Le tout est fait en bois non équarri ; tout au plus le tour des portes et des fenêtres est-il fait avec des pièces dont on a grossièrement aplani les deux faces ; il n'y entre à peu près ni chevilles ni clous ; à peine quelques assemblages grossiers ; les bois sont simplement attachés les uns autres avec des lianes que les forêts du

pays produisent en abondance. De pareilles baraques sont encore assez solides pour durer quelques années. Toute cette installation est, dans cette région, du travail courant et se fait vite. Elle fut commencée au Porno de Ferro vers les derniers jours de décembre 1882, avec un petit nombre d'ouvriers : les chemins, les canaux nécessaires pour amener de l'eau potable, des maisons pour les ingénieurs, ouvriers spéciaux et surveillants, des casernes pour 200 ouvriers, les magasins, cuisines, hangars couverts pour forges et ateliers, tout était prêt pour les

premiers jours de mars. La région de Diamantina est difficilement abordable, surtout au point de vue du transport des objets lourds

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la route directe ne peut laisser passer que des mulets, et encore par endroits avec difficulté : les chars sont obligés à un grand détour par

Sabara et la vallée du Rio das Velhas d'où ils reviennent sur Diamantina par la vallée de la Parauna. Il y faut un très long temps : le matériel destiné au PorCA. de Ferro, expédié de France, partie le 1" octobre,

et volumineux

partie le ler novembre, n'a pu qu'à grand'peine arriver à destination dans les derniers jours d'avril. Il y faut surtout beaucoup d'argent, et on peut évaluer, pour les objets qui ne peuvent pas être transportés à dos de mulet, le prix de transport de la tonne de France jusqu'à Diamantina à environ 2.000 francs. Il y a donc nécessité évidente à réduire le plus possible le matériel à transporter, et à utiliser, autant que faire se peut, les ressources locales. Celles-ci se réduisent à- peu près à de nombreuses essences

de bois de qualité tout à fait remarquable, et que l'on peut amener sur place à bas prix. Le fer est rare et cher;

pris dans le pays il coûte au moins, en barres brutes, 11 francs les 15 kilogrammes ; amené de Rio, il atteint, à cause du transport, des prix bien plus élevés. Dans ces conditions, on avait expédié pour l'atelier, outre les menus outils de charpentier et forgeron et une petite machine à percer, une scie circulaire et un tour à monter sur des bancs en bois faits sur place et qui étaient mis en mouvement par une roue de côté avec poulies de transmission en bois. Pour l'exploitation on avait envoyé Les corps de pompes et pistons pour deux pompes Letestu, de 0m,30 de diamètre avec 40 mètres de tuyaux en fer ou cuir ;

Des essieux montés en acier fondu pour wagonnets ; Des câbles en acier pour les plans inclinés ; Les parties métalliques des treuils pour ces .mêmes plans inclinés ;