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NOTE SUR UNE EXPLOITATION DE DIAMANTS

PRÉS DE DIAMANTINA (BRÉSIL).

quelques personnes qui se sont fait une spécialité de la direction des travaux d'exploitation par les procédés locaux, ne dissimulaient pas une curiosité évidemment malveillante.

et le transport du matériel ni les appointements du

La transmission électrique fonctionna trop peu de temps pour qu'il soit permis de déduire des résultats obtenus des conclusions trop formelles. Mais les machines de Gramme sont extrêmement robustes et faciles à entretenir (j'ai eu déjà par ailleurs occasion de le constater), fort peu sujettes à se détériorer dès qu'on prend soin de ne les pas brûler ; d'autre part, elles ne sont nullement

encombrantes, plus faciles à installer que des câbles télodynamiques qui, du reste, dans les véritables boyaux où se font parfois ces exploitations, auraient de graves inconvénients ; eu égard à leur capacité de transmission, elles n'exigent que le transport d'un poids, relativement faible ;

pour ces divers motifs, et après l'essai que je viens de relater, je n'hésiterais pas, pour ma part, à les employer couramment dans les exploitations de cette région, dès qu'il y aurait lieu de recourir à une transmission de force. La mise en train des diverses machines employées eut trop à souffrir du manque de temps pour qu'il soit pos-

sible d'estimer exactement l'économie que l'on pourrait réaliser par leur emploi normal sur les frais qu'entraîne la pratique des, procédés du pays. On ne put que l'évaluer à peu près. Dans le pays, l'extraction des sables se fait à bras : les ouvriers portent ce sable sur la tête dans de grandes sébilles en bois nommées carumbe's, qui reçoivent de 10 à 15 kilos de terre. Au Portào de Ferro, on jetait les

déblais sur la rive droite, entre la rivière et le canal, et en comptant très largement l'amortissement du matériel d'extraction, l'économie réalisée par l'emploi de ce matériel peut être évaluée à au moins 50 p. 100 pour chaque carumbé.

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En fait, les frais de l'exploitation, non comptés l'achat directeur, mais en y comprenant toutes les autres dépenses, construction des maisons, mise en état des chemins, paiement de tout le personnel, sauf le directeur, frais de voyage depuis Rio - de -Janeiro du personnel amené de là, etc., etc., s'élevèrent à environ 130.000 francs. Le matériel, transport compris, ayant coûté environ 55.000 fr., si largement qu'on en veuille compter l'amortissement, on arrivera, tous frais compris, à un total qui sera encore

bien loin d'atteindre ce qu'auraient coûté ces travaux, faits par les procédés du pays, d'après les évaluations les plus modérées.

D'autre part, dans ces sortes de travaux, l'intérêt capital est évidemment d'aller vite, et, à ce point de vue surtout, la comparaison est impossible à soutenir. L'économie réalisée est considérable, quoique les prix de la main-d'oeuvre soient encore très bas dans la région de Diamantina. Les ouvriers spéciaux, charpentiers, forgerons, les plus habiles se paient de 5 à 6 fr. par jour, ce qui est cher pour ce qu'ils savent faire ; mais les ouvriers employés aux travaux courants de l'exploitation gagnent de 9 à 12 fr. par semaine pendant la saison sèche, c'està-dire au moment où les, prix sont le plus élevés. Il est

vrai qu'il faut les nourrir, mais la nourriture peut être évaluée à environ O,75 par tête et par jour pour les ouvriers ordinaires, et 1 fr. pour les ouvriers spéciaux, surveillants, etc. J'ai indiqué par ailleurs ce que coûtait le fer : le droit de couper les bois qui pouvaient être nécessaires fut payé aux propriétaires de terrain 500 francs. Leur transport sur une distance moyenne d'environ 8 kilomètres se payait

à raison de 12,50 par charretée, un char faisant en moyenne, avec six boeufs, un voyage et demi par jour et portant de 500 à 600 kilogrammes.