Annales des Mines (1884, série 8, volume 5)
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VITESSE DES COURANTS D'EAU OU D'AIR
rée par 4.1151 sin 370
2.4651 milligrammes.
En définitive, le phénomène exige pour se produire la même force que celle qui serait nécessaire à un courant vertical pour immobiliser un grain ayant un rayon de 0,85 millimètres, mais un poids de 2,4651 seulement. Nous sommes donc ramenés au tableau de la page 521. Or nous pouvons sur ce tableau, entre les lignes corres-
pondant à 11=0,8 et 11= 0,9 établir par interpolation que si pour un grain de 0,85 de rayon, une vitesse de
65 + 68-65 = 66,5 = x immobilise mmobilise un poids de 0,11 + 0'15
= 0,13 =p et que d'autre part une vitesse de 108 + 1169'108 112,0 = x, immobilise un 2
'
2,14
poids de 2,14 + 3'05
= 2,59 r= p,, pour immobi-
user un poids de 2,46 = p, il faut une vitesse x donnée
par la formule
x = xi + (p pi)
x
e,
e,
= 109,58 millimètres.
C'est ainsi que nous avons calculé les valeurs ci-après de la vitesse maximum immobilisant des grains de sable de diverses grosseurs ; nous avons à dessein employé les mêmes dimensions et les mêmes désignations que celles
dont M. de Lapparent a fait usage dans un tableau analogue (Traité de Géologie, p. 202). DIAMÈTRE
DÉSIGNATION.
des
grains.
Limon grossier Sable fin Sable de rivière
millim. 0,40 0,70 4,70
VITESSE
en
par seconde. millim, 40,00 59,68 109,58
MAINTENANT EN SUSPENSION DES GRAINS MINÉRAUX. 525
En réalité le grain de sable surmontant la pile dont nous avons parlé n'est pas isolé au sein de l'eau ; il est plus ou moins protégé par les grains voisins placés au même niveau que lui, par suite la force capable de le chasser en avant se faisant sentir non plus dans la direction même du mouvement mais sous un certain angle se rapprochant de la verticale doit être plus'grande. Il faut donc augmenter les valeurs trouvées pour la mesure de cette force qui n'est qu'un minimum permettant d'affirmer
par exemple que pour une vitesse V trouvée dans le tableau, des grains ayant le volume y et le poids p, ne seront sûrement pas entraînés par l'eau. Dans tous les
phénomènes de ce genre où tant de causes le plus souvent impossibles à spécifier viennent agir concurremment, la rigueur des mathématiques n'est qu'apparente et la pra-
tique ne se met d'accord avec la théorie qu'à l'aide de coefficients extrêmement variables selon les divers au-
teurs et le plus souvent laissés presque à l'arbitraire dans chaque cas particulier. Nous avons tenté de com-
parer les uns avec les autres les résultats cités par divers auteurs et ceux que nous avons obtenus nousmêMes, mais nous nous sommes trouvés en présence de discordances considérables. Dubuat, quoique donnant les vitesses de l'eau avec précision, désigne les dimensions des grains entraînés d'une façon tellement vague que ses indications deviennent impossibles à utiliser. On est
en droit d'adresser la même critique à Lyell (Encycl.
Brit., art. Rivière, in Lyell, Principes de Géologie, I, 459). Nous n'avons une netteté suffisante pour une discussion que dans un tableau de M. de Lapparent (Traité de Géologie, p. 202) et dans celui que Dana (Manual of Geology, 3" édit., p. 654) donne d'après le Prof. E. W. Hilgard (Silt analysis of soils and clays., Amer. Journ. of sci. III, VI, 337). Cependant la netteté n'est encore qu'apparente, car si on regarde de près ce dernier tableau, on constate Tome V, 1884.
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