Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)
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220 ESSAIS EFFECTUÉS sun' UNE MACHINE CORLISS
La machine était mise en mouvement, le frein étant desserré, avec la vapeur de la conduite générale ; puis on agissait sur le régulateur et sur le frein, de manière à avoir l'admission désirée et la vitesse moyenne de soixante tours par minute. Le régulateur était calé, une fois la machine réglée.
La chaudière d'essai étant à la pression voulue, on repérait le niveau de l'eau dans le tube indicateur ; si ce
niveau oscillait un peu, on calmait l'agitation en alimentant. A un signal donné, quatre opérateurs exécutaient simultanément les manoeuvres suivantes Fermeture de la soupape de prise de vapeur S, sur la
conduite général; Ouverture de la soupape de vapeur S, sur la chaudière d'essai; Relevé des indications du compteur de tours ; Serrage ou desserrage du frein, suivant que la pression de la vapeur de la chaudière était supérieure ou inférieure à celle de la vapeur de la conduite générale.
On epérait également ensuite, avec un flotteur, le niveau de l'eau dans la bâche d'alimentation E1, et on notait le volume de l'eau contenue dans la bâche de mesurage E. Pendant l'essai, on alimentait d'une manière continue avec le petit injecteur Giffard ; si à un moment donné l'alimentation était insuffisante, on faisait usage du gros injecteur.
Lorsque la provision d'eau de la bâche E, devenait Insuffisante, on y introduisait de l'eau de la bâche E.. On relevait des diagrammes toutes le É cinq minutes à
AUX. USINES DU CREUSOT.
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frein, de manière à maintenir aussi constante que possible la vitesse de la machine (*). Nous avons déjà donné, au sujet du frein, toutes les indications utiles, il est donc superflu d'y revenir.
Nous dirons seulement que cet appareil, grâce. au serrage automatique, était d'un emploi très commode.
Dès qu'il survenait un changement dans les frottements des mâchoires, le frein s'inclinait, et il se produi-
sait immédiatement un serrage ou un desserrage ; la vitesse variait un peu, mais on arrivait, en réglant l'arrosage, à lui rendre sa valeur primitive.
On n'était obligé d'agir sur les poids du plateau de serrage, que lorsqu'il y avait, par suite des différences de pression de la vapeur admise, des modifications notables dans le travail effectué. Inutile d'ajouter que, pour les expériences de consommation, l'horizontalité des mâchoires n'était nullement nécessaire. Lorsque l'essai avait duré environ une heure, on l'arrêtait. On exécutait alors, à un signal donné, les opérations suivantes Fermeture de la soupape régulatrice de la machine ; Relevé du nombre de tours du compteur Deschiens. On fermait également la soupape de prise de vapeur de la chaudière, pour intercepter plus sûrement toute communication entre cette dernière et le cylindre. La machine s'arrêtait bientôt par l'effet du frein. On alimentait ensuite la chaudière de manière à ramener l'eau à son niveau primitif; l'emploi simultané des
l'avant et à l'arrière, et on laissait, durant cette intervalle, le crayon marquer d'une manière continue ; on
(1 Une variation de vitesse a surtout le grave inconvénient de modifier l'admission; cette dernière augmente lorsque la vitesse
traçait ensuite sur chaque feuille le diagramme moyen.
obturateurs d'introduction exige en effet un temps qui est constant, quelle que soit la vitesse du piston.
Un opérateur était en permanence installé près du
croît et diminue quand la vitesse décroît ; la fermeture des