Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)
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AUX USINES DU CREUSOT.
246 ESSAIS EFFECTUÉS. SUR UNE MACHINE CORLISS
1° Pour les faibles admissions, il y a tantôt évaporation, tantôt condensation, pendant la détente. Pour les grandes admissions, lesquelles ne répondent d'ailleurs, dans nos essais, qu'a des pressions modérées, il y a condensation. (Ces condensations doivent nécessairement aller elles-
mêmes en diminuant, lorsqu'on arrive aux très grandes admissions, puisque quand on supprime la détente, on supprime par là même les condensations.) 2° De l'allure générale des courbes, assez irrégulières d'ailleurs, que nous avons obtenues en représentant graphiquement les résultats des tableaux pages 238 et 239 (*),
il semble résulter que pour une même pression, on a, en faisant croître l'admission à partir de zéro, d'abord des évaporations ensuite des condensations. A une admission déterminée correspondrait une absence d'éva-
poration ou de condensation. Cette admission serait, en général, d'autant plus faible, toutes choses égales d'ailleurs, que la pression serait plus forte. Cependant les essais à 7k,75,. à condensation et sans enveloppe, paraîtraient faire exception à cette dernière règle (**). 30 L'enveloppe augmente les évaporations pendant la détente, ainsi que l'avait mentionné M. Hirn. 4° Enfin, dans les hautes pressions et pour des admissions inférieures à 20 p. 100, les poids absolus des évaporations et condensations, pendant l'expansion, subissent de grandes variations pour de faibles changements dans le degré de détente, circonstance que nous avons déjà signalée au sujet des condensations à l'admission. (*) Nous n'avons pas, pour le g motifs déjà indiqués, reproduit ces courbes dans le présent mémoire. (**) Pour ces essais, les résultats calculés sont singuliers, et ne se rapportent guère à ceux trouvés pour les essais à è,1?5 avec condenseur et à 7°,75 sans condenseur. L'explication de cette anomalie nous échappe.
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Le tableau précité montre que, dans la marche avec condenseur, la proportion de vapeur, qui se forme pendant la détente, atteint son maximum pour les moyennes pressions (4',50 et 3k,50). Nous avons vu précédemment que les condensations à l'admission étaient, avec ces pressions, relativement modérées.
Nous pouvons donc dire, d'après les considérations théoriques exposées ci-dessus, que c'est dans ces con-
ditions que sera restituée, à la vapeur qui se détend, une forte proportion des calories cédées pendant l'admission , c'est-à-dire , pour employer l'expression de M. Hirn, que sera minime le refroidissement au condenseur.
6° Causes principales des condensations à l'admission. Les tableaux et diagrammes Effet de l'enveloppe.
précités montrent que les condensations à l'admission, et les évaporations ou condensations pendant la détente, constituent des phénomènes très complexes, et il nous paraît impossible, dans l'état actuel de nos connaissances, de pénétrer plus avant dans l'étude de la question, et de formuler des lois générales. Nous ne croyons pas pouvoir non plus émettre un avis dans le différend existant entre MM. Hirn et Zeuner, au sujet du rôle que peut jouer, dans les condensations initiales, la présence d'une provision d'eau restant en permanence dans le cylindre de la machine ; nous verrons bien, il est vrai, plus loin, en revenant sur les essais avec compression, que pour ces expériences il ne pouVait y avoir que très peu d'eau dans les espaces morts, mais nous ne saurions étendre avec certitude cette conclusion à tous nos essais. Cependant, nous croyons pouvoir dire que les condensations initiales paraissent être principalement influencées par les phénomènes qui ont lieu pendant la détente.