Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)
Page : Image 171
Révision de 30 janv. 2015 03:28:57, edited by Anonymes
312
PERCEMENT DES ALPES.
librement avec l'extrémité du Cylindre, il s'ensuit que la moitié du volume d'eau comprimée vient se loger dans
l'espace annulaire libre entre le cylindre et la tige du piston.
Par le retour du piston, c'est-à-dire pendant la nouvelle période d'aspiration, la soupape S' est fermée, et l'eau comprimée, introduite derrière le piston, est à son tour refoulée dans le réservoir. Il y a donc, en réalité, aspiration dans un sens seulement, compression dans les deux, et l'appareil est à double effet, avec un nombre moitié moindre d'organes susceptibles de détérioration que dans les compresseurs précédemment employés. Les soupapes sont caractérisées par leur large section, et leur faible hauteur de course. La course du piston est de 0,40; son diamètre 0-,068 et celui-ci de sa tige 0'n,048. Les installations d'ensemble sont représentées (fig. 8) pour les compresseurs d'air, (fig. 9, Pl. XI) pour les compresseurs d'eau. Sur cette dernière, les accumulateurs sont indiqués en A; en M, la machine à vapeur de réserve, et,
en outre, en F, une machine Gramme qui sert à l'éclairage électrique du chantier de Langen. La surface de salle est de 680 mètres carrés pour les ateliers de compresseurs d'air, dont la construction s'est d'ailleurs opérée en deux périodes successives, et de 370 seulement pour ceux des compresseurs d'eau.
VENTILATION.
TRAVAUX EXÉCUTÉS AU TUNNEL DE L'ARLBERG. 313
plètement prévenus par l'organisation du service de la ventilation.
Par suite de l'emploi du perforateur Brandt, il fallait nécessairement installer du côté ouest des appareils spéciaux de ventilation. A la tête est, où cette mesure n'était pas indispensable, elle a été également adoptée. Cette diwision avait un but essentiellement pratique, c'était d'éviter le fait si fréquent au Saint-Gothard et si
nuisible à la marche de la perforation, de la rupture intentionnelle de la conduite d'air par les ouVriers. En outre, l'air destiné à la ventilation, n'ayant à exercer aucun travail, n'a pas besoin d'être porté à une haute pression; il suffit qu'il arrive en abondance sur les chantiers. Pour cela, il faut le faire circuler dans des conduites
de large diamètre, et la compression initiale peut être limitée à celle qui est nécessaire pour vaincre les résistances dues aux frottements dans la conduite. La conduite d'air de Saint-Anton a 0111,40 de diamètre ; celle de Langon Orn,50 ; en fixant cette dimension supérieure, on a tenu compte. de l'absence de toute ventilation au front de taille, pendant le travail des perforateurs Brandt. La quantité d'air minimum à introduire est fixée à 150 mètres cubes par minute.
La résistance dans les conduites a,été de 0,20 atmosphère à une distance de 1.400 mètres, et n'a pas dépassé
0,35 alors que le front de taille atteignait le quatrième kilomètre : c'est à cette limite qu'il convient d'arrêter la compression. A Saint-Anton, l'air est fourni par quatre machines soufflante, actionnées par des machines Mayer
identiques à celles qui fonctionnent dans l'atelier des Les conditions naturelles de la traversée de l'Arlberg, précédemment indiquées, sont telles que l'accroissement de la chaleur interne n'entrave pas la marche du travail, ou que tout au moins ses effets fâcheux ont pu être coin-
compresseurs d'air. A Langen, on emploie une batterie de six ventilateurs centrifuges, mus par des turbines, et qui peuvent être accouplés de façon que l'air aspiré par le premier soit
reçu par le second, puis passe du second dans le troi-