Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)
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PERCEMENT DES ALPES.
sième, et ainsi jusqu'au dernier qui l'envoie dans la conduite avec la pression convenable. La raison de cette disposition est qu'il 'a été reconnu par des expériences spéciales faites à Zurich que, pour des ventilateurs identiques et animés de la même vitesse, la tension de l'air croît proportionnellement au nombre de ventilateurs traversés. Ainsi, chacun des ventilateurs employés pouvant par lui-même comprimer l'air à 0111,60 d'eau,
l'air envoyé du premier dans le second sortira de celui-ci
à une pression double, soit 1'1,20; s'il est alors reçu dans la troisième, sa pression sera triplée et portée à 1',80, et ainsi des autres. La tension maxima, étant de 3'11,50 dans la période finale, sera donc obtenue au moyen de six ventilateurs communicants. Ceux-ci ont 21,50 de diamètre, et font 1.500 tours par
minute ; ils sont mus, par groupe de deux, par des turbines Girard, de la force de 50 chevaux, marchant à 100 tours. Chaque groupe peut être mis en communication avec les deux autres, ou agir isolément, selon que les conditions du travail l'exigent. La prévision des températures intérieures des massifs montagneux, et le choix du mode de ventilation sont les deux questions qui occupent aujourd'hui la première place
dans l'étude des tunnels alpins. Le facile percement, à ce point de vue, de l'Arlberg, n'apportera' '.pas de nouveaux éléments d'appréciation, et ne permet pas en tout cas de vérifier si les formules empiriques proposées, d'après les résultats d'expériences du Saint-Gothard, pour l'évaluation des températures, sont susceptibles de généralisation. Il en serait tout autrement des percements en cours d'éttides, soit au Simplon, soit au Mont-Blanc, où par suite de la grande épaisseur du massif superposé, on devrait s'attendre à rencontrer des températures égales et même supérieures à celles du Saint-Gothard.
315 TRAVAUX EXÉCUTÉS AU TUNNEL DE L'ARLBERG.
L'hypothèse d'un percement dans ces conditions paraît cependant dès aujourd'hui acceptée dans le cas du Simplon par les ingénieurs les plus compétents, qui proposent alors des systèmes d'attaque spéciaux et l'utilisation de puits d'aérage Cette importante question a déjà été étudiée avec toute l'attention qu'elle mérite, et l'examen des résultats obtenus sera l'objet d'une note spéciale, destinée à compléter 10, la présente étude. Nons donnons dès maintenant Simplon comparé à celui des percePl. XI) le profil du ments déjà effectués. (fig .