Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)
Page : Image 179
Révision de 30 janv. 2015 01:19:47, edited by Anonymes
328
STATISTIQUE DES CAISSES DE SECOURS
POUR LES MINEURS.
329
« fices de la société tout ouvrier faisant partie de la REVUE DES INSTITUTIONS ORGANISÉES POUR LES MINEURS DANS LES DÉPARTEMENTS HOUILLERS.
Pas-de-Calais.
« société des mines de Courrières». (Article 3.) De même, dans le règlement de Lens. Celui de la compagnie de Meurchin est encore plus explicite; il spécifie que même les ouvriers du rivage doivent en faire partie. Pour d'autres mines, telles que celle deNoeux, l'obligation n'existe que pour les ouvriers du fond :
« Une caisse de secours est érigée en faveur des ouLes mines du Pas-de-Calais, qui n'occupent pas moins de 25.800 ouvriers, comme l'indique le tableau précédent,
ont produit, en 1882, 5.706.000 tonnes de houille, soit 27,7 p. 100 de la production totale de la France, dont le montant s'est élevé, tant pour la houille et l'anthracite que pour le lignite, à 20.603.700 tonnes. C'est par ce département, qui tient aujourd'hui le premier rang pour l'extraction des combustibles minéraux, qu'il convient de commencer l'examen des institutions destinées à venir
« vriers employés par la compagnie de Yicoigne dans sa « concession de Noeux. »
«Il est laissé aux ouvriers du jour la faculté d'en faire
partie ou d'y rester étrangers, mais les ouvriers du
Le rapport de M. l'ingénieur des mines Soubeiran,
fond en feront partie de droit. L'adhésion d'un ouvrier du jour l'oblige pour tout le temps qu'il reste attaché à l'établissement.» (Article 1"). Les caisses ont pour but de donner des secours, tant en argent qu'en nature, aux ouvriers malades ou blessés et à leurs parents, et d'assurer des pensions aux ouvriers âgés ou infirmes, à leurs veuves et à leurs orphelins en
pleinement approuvé par M. l'ingénieur en chef Duporcq, expose la situation dans les termes suivants
bas âge. La caisse prend en outre à sa charge, d'ordinaire, les frais de funérailles, le traitement des méde-
Toutes les compagnies houillères du Pas-de-Calais, au nombre de 18, ont des caisses de secours ; et presque
cins, les médicaments et les frais d'instruction. Pour pourvoir à tous ces besoins la caisse est alimentée, dans presque toutes les compagnies, par une retenue
en aide aux mineurs.
tous leurs ouvriers, tant du fond que du jour, en font partie. Les ouvriers non sociétaires sont pour la plupart de simples manoeuvres travaillant au jour, ou des femmes
et des enfants employés au triage des pierres. Du reste dans un certain nombre de compagnies, tous les ouvriers sont d'office membres de la caisse de secours. Cette obligation est clairement énoncée dans les 'articles I et 3 du règlement suivant « Une caisse de secours mutuels est formée entre tous « les ouvriers attachés aux mines de Courrières. » (Article ler.) «Est tenu de participer aux charges comme aux béné-
sur les salaires de 3 p. 100, par une subvention de la compagnie égale à 1 p. 100, et par quelques, recettes ac-
cessoires, telles que produit des amendes, intérêts du fonds de réserve, etc. Mais il est des exceptions à cette règle. Ainsi la caisse de secours n'est alimentée d'une façon régulière que par les retenues sur les salaires des ou vriers dans les compagnies de Lens et de Courrières entre autres; mais à Lens la compagnie comble toujours
le déficit de la caisse et, en 1882, elle a donné de ce chef
79.736 francs. A Courrières, la compagnie prend à sa charge les frais de médecin et d'instruction, et distribue