Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)
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STATISTIQUE DES CAISSES DE SECOURS
POUR LES MINEURS.
Pour la fixation des chiffres des pensions et des secours, une grande latitude est laissée aux conseils qui
Cette compagnie a clépene 461.435 francs en 1882, pour les secours et pensions, savoir
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sont chargés d'apprécier la situation plus ou moins digne d'intérêt des postulants; et les chiffres inscrits dans les règlements ne représentent, suivant M. Peslin, qu'un
minimum qui peut dans certains cas être doublé,
ou
même être porté encore plus haut.
Les divers avantages faits par les compagnies aux ouvriers employés dans leurs travaux (allocation gratuite de charbon, logement à prix réduit, etc.) sont également accordés aux ouvriers pensionnés ou secourus.
Dans une notice publiée en 1878, à l'occasion
de
l'Exposition universelle, la compagnie d'Anzin a indiqué toutes les institutions qu'elle a créées en faveur de ses
ouvriers. Plusieurs compagnies possèdent des institutions analogues plus ou moins développées, telles que sociétés coopératives pour l'acquisition des denrées à prix réduit, sociétés libres de secours mutuels, etc. L'allocation gratuite de charbon (environ 5 hectolitres par mois pour chaque ouvrier), et le logement à prix réduit dans les maisons ouvrières construites près des fosses, se retrouvent dans toutes les compagnies houilhères sans exception, et constituent un supplément important des salaires. On voit qu'au point de vue des secours, la condition des mineurs est à peu près la même dans le Nord que dans le Pas-de-Calais. Et en effet, il résulte de l'enquête que la dépense totale des pensions et secours temporaires, et du service médical, est ressortie en 1882, dans le département du Nord, à, 888.315 francs, soit à 46`,86 par ouvrier participant. Je crois utile d'ajouter quelques détails, en ce qui concerne Anzin, dont les mines occupent autant d'ouvriers que le bassin d'Alais tout entier.
Secours temporaires en argent . Pensions allouées aux ouvriers. aux veuves
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177.000, 184.540
99.895
Le nombre des 'pensionnés a été de 762 ouvriers et de 720 veuves ; la pension a donc été en moyenne de 242',04 pour les premiers et de 138,74 pour les secondes. Le nombre d'ouvriers et d'anciens ouvriers secourus s'élève à 3.063, celui des parents d'ouvriers à 889, chiffres auxquels correspond un secours moyen de 441.,78 par personne. Les dépenses du service médical, montant à 122.821 fr. ,
donnent, si on les répartit entre 12.057 ouvriers, un chiffre de 10,15 par ouvrier. La compagnie a joint à sa réponse les tarifs des pensions et secours, le règlement sur le service de santé et d'autres documents. Elle déclare avoir dépensé, en 1882, 44.260 francs pour les écoles, 500.136 francs pour le chauffage gratuit; en outre, 237.132 francs représente-
raient ses pertes sur les loyers, et 10.169 francs ses
pertes d'intérêts sur les avances de fonds aux ouvriers pour achat ou construction de maisons. Le total des frais supportés par elle s'élèverait ainsi à 1.375.953 francs. D'après la notice publiée par la compagnie en 1878, le nombre des maisons ouvrières qu'elle possédait à cette époque s'élevait à 2.820; elle en avait vendu 93 aux ou-
vriers au prix de revient, moyennant de simples retenues mensuelles. D'autre part, pour encourager l'épargne, elle a établi en 1869 une caisse de dépôts. Une société coopérative, dite des mineurs d'Anzin, a été fondée en 1865, sous son patronage. Le service de santé est fait leurs par douze médecins, qui donnent gratuitement blessés ainsi qu'à leurs soins aux ouvriers malades ou