Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)
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STATISTIQUE DES CAISSES DE SECOURS
POUR LES MINEURS.
consécutives de travail, et dont la somme d'années d'âge
non, la compagnie garantit aux ayants-droit pendant le délai de 15 ans une retraite double de celle qui résulterait pour eux des dispositions de ce tarif. Le nombre des sociétaires était, au 31 décembre 1882, de 288 employés et de 984 ouvriers. On peut dire qu'au-
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et de travail égale 80. La pension varie de 1',20 1',50 par jour. Les veuves reçoivent 12 francs par mois, lorsqu'elles remplissent certaines conditions. Tout ouvrier ou employé qui, par une cause quelconque, cesse d'être au service de la compagnie, perd tous
ses droits, et ne peut réclamer le remboursement des retenues effectuées sur ses salaires. Ceci est d'ailleurs une règle générale inscrite dans tous les statuts des caisses de secours du Gard.
En dehors de la caisse de secours qui alloue des pensions de retraite, comme on vient de le voir, la compagnie a fondé une caisse de retraites spéciale, à laquelle
prennent part les employés et les ouvriers, et qui est facultative pour ces derniers. Les ressources comprennent : 10 une retenue de 1 p. 100 sur les salaires des sociétaires, sans que cette retenue puisse dépasser 24 francs par an ; 2° une allocation consentie par la compagnie de 1 p. 100 des bénéfices
distribués aux actionnaires pendant une période de 15 ans (du ler janvier 1870 au 31 décembre 1884). Cette association est administrée par un comité
présidé par le directeur de la compagnie et composé 10 d'employés, 2° d'ouvriers choisis parmi les déposants, et dont le nombre ne peut pas dépasser celui des employés.
Pour avoir droit à la retraite, il faut, à moins d'incapacité de travail bien constatée, justifier d'au moins 55 ans d'âge et de 20 à 25 ans de travail consécutifs (la somme d'années d'âge et de travail doit égaler 80). Le taux de la pension de retraite est basé sur le tarif de la caisse des retraites pour la vieillesse créée par la
loi du 18 juin 1850, capital aliéné (art. 7 des statuts). Toutefois, que l'allocation sus-indiquée soit suffisante ou
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jourd'hui tous les ouvriers établis et chefs de famille font partie de la caisse des retraites, bien qu'elle ne soit pour eux que facultative. Le nombre des pensionnés est de 207, dont 47 veuves. La moyenne des retraites, pour ceux qui font partie, à la fois, de la caisse de secours et de la caisse de retraite, est de 6871,35.
Il y a lieu de signaler, en outre, les avantages que la compagnie fait à ses anciens serviteurs. Depuis le 1" janvier 1882, tout ouvrier de la Grand'Combe , qui a 45 ans d'âge et 20 années consécutives de service, a droit à une haute-paye de 50 centimes par jour de travail effectif; et tout ouvrier, qui a 50 ans d'âge et 25 années consécutives de service, a droit à une haute-paye analogue de 1 franc. Le montant de ces suppléments de salaires s'est élevé à 65.000 francs, en 1882.
Enfin, pour favoriser l'esprit d'ordre et d'économie parmi ses ouvriers, la compagnie reçoit les dépôts d'argent qui lui sont faits par ses employés et ouvriers et
leur en sert l'intérêt à 5 p. 100 pour les dépôts
qui
n'excéderaient pas 5.000 francs, et à 3 p. 100 pour les sommes supérieures le dépôt total ne peut dépasser
10.000 francs. Bessèqes.
La caisse de secours organisée par la
compagnie houillère de Bessèges, a un but et des charges
analogues à celle de la Grand'Combe. Elle a pour ressources : 1° une retenue de 2 p. 100 sur les salaires des ouvriers et employés ; 2° une subvention mensuelle de la compagnie égale au total des retenues ci-dessus ;