Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)

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Le tableau D fait ressortir les points suivants,

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POUR LES MINEURS.

STATISTIQUE DES CAISSES DE SECOURS

qui

forment les conclusions numériques de l'enquête

1° Des caisses de prévoyance sont organisées sur toutes les houillères du Pas-de-Calais, du Nord, de Saôneet-Loire, de l'Allier et sur toutes les exploitations importantes des autres départements. On en trouve sur 205 mines ; et le nombre des ouvriers qui y participent atteint 109.237. (Les 103 mines qui n'en sont pas pourvues, n'emploient que 1.070 ouvriers.) 2° La plupart des caisses sont alimentées par les coti-

sations des ouvriers et des patrons : les ouvriers qui opèrent ainsi des versements sont au nombre de 80.425,; 28.812 ouvriers, d'autre part, reçoivent des secours analogues, entièrement aux frais des exploitants. 30 Le total des retenues sur les salaires, pour l'exercice 1882, est de 2.622.363 francs, c'est-à-dire de 32,61 par mineur, en moyenne. Nulle part, comme on l'a vu précédemment, la cotisation n'excède 3 p. 100 du salaire annuel. Celui-ai s'élève moyennement à 1.099 francs par ouvrier employé soit à l'intérieur, soit à l'extérieur des mines, ainsi qu'il résulte des chiffres consignés dans la

« Statistique de l'industrie minérale et des appareils à vapeur en France et en Algérie, pour année 1882, » publiée par l'administration des mines. On calcule, d'après cette donnée, que les cotisations des 80.425 mineurs dont

il s'agit représentent 2,9 p. 100 des salaires de ces ouvriers, formant un total de 88.387.075 francs. 4° Pour 50 caisses auxquelles 49.000 mineurs participent, les versements des exploitants sont proportionnels aux cotisations des ouvriers , dont ils forment 60 p. 100 en moyenne.

Les versements dont s'agit se sont élevés à 996.952 fr. 50 Les :propriétaires des charbonnages ont dépensé en outre, pour les secours, les pensions et le service médical exclusivement, une somme de 2.180.320 francs,

dont 347.170 ont été versés aux caisses ouvrières, et le reste distribué directement aux mineurs. Le total de leurs dépenses, cotisations comprises, limitées aux objets sus-indiqués, est de 3.177.272 francs ; ce qui donne une moyenne de 29,10, si on le divise par le nombre des ouvriers participant aux caisses, augmenté de celui des ouvriers des mines où les secours sont distribués aux frais exclusifs des patrons. 6° Si l'on rapproche le total de 3.177.272 francs de l'ensemble des cotisations des mineurs s'élevant à 2.622.363 francs, on reconnaît que la participation des oxploitants aux dépenses considérées dépasse les cotisations ouvrières de 554.909 francs. 70 Les secours pécuniaires et les pensions alloués aux mineurs forment près de quatre millions, et les frais du service médical pour les malades et les blessés, ainsi que pour leurs familles, près de 1.300.000 francs ; ensemble (en prenant les chiffres du tableau) 5.212.049 francs. La moyenne correspondante, par ouvrier participant, secouru

ou non secouru, est de 4771, savoir : 35,87 en argent et 11,84 pour les honoraires des chirurgiens ou des médecins, les médicaments, garde -malades, etc. On a vu d'ailleurs, par le commentaire des tableaux A. et B, que les caisses ouvrières des deux catégories présentaient, au 31 décembre 1882, un reliquat respectif de 219.520 et de 78.455 francs, ensemble : 297.975 francs. Leur situation financière est donc favorable et l'on peut dire qu'elles sont administrées très prudemment. Le nombre des personnes secourues, dont il n'a pas encore été question, est le suivant, d'après les déclarations recueillies Ouvriers secourus. Parents d'ouvriers secourus

15.057 30.636