Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)
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DANS LE IIARTZ.
EXTRACTION DES MÉTAUX PRÉCIEUX
le jette en plaques à la surface du bain, dont on élève la température jusqu'à celle de fusion du zinc. On amène alors le zinc fondu en contact intime avec le plomb par un brassage énergique. Après une demi-heure d'agitation, on laisse refroidir lentement. Il se sépare à la surface du bain un alliage renfermant, outre le zinc et le plomb, la plus grande partie du cuivre, et un peu d'argent, on l'appelle Kupferschaum. Après l'avoir enlevé, on élève de nouveau la température, on ajoute du zinc et on procède comme on vient de le faire déjà. L'alliage enlevé contenant seulement du plomb, du zinc et de l'argent, est appelé Zinkschaum. On procède enfin à une troisième addition de zinc, et si, après l'enlèvement de l'alliage formé, la teneur en argent du bain est inférieure à 0,0006 p. 100, l'opération est terminée, et on procède au raffinage du plomb désargenté. Sinon, on ajoute une quatrième fois du zinc. Le poids de la première addition de zinc est de 22 kilo-
grammes, et les écumes retirées ont 0,18 p. 100 d'argent. La seconde addition comprend 50 kilogrammes de zinc neuf et, en outre, les écumes provenant de la troisième étape de l'opération précédente, qui ne sont pas encore saturées d'argent. Enfin la troisième est de 80 kilogrammes. La durée totale de l'opération est de 22 heures réparties ainsi Fusion du plomb. Première introduction du zinc Refroidissement et enlèvement des écumes . . Réchauffage du bain et seconde introduction . Brassage Refroidissement et enlèvement des écumes . . Réchauffage et troisième introduction Brassage
Refroidissement et enlèvement du zinc
Heures. 6
.
0 1/2 2 1/2 3
0 1/2 3
0 1/2 3 1/2
211/2
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2. Affinage du plomb pauvre pour plomb marchand
par élimination du zinc et de l'antimoine au moyen de la vapeur d'eau.
L'affinage du plomb pauvre repose sur les réactions suivantes. Si dans un alliage de plomb et de zinc fondu on fait arriver de la vapeur d'eau surchauffée, à l'abri
de l'air, le zinc est oxydé, et se sépare sous forme de poudre jaunâtre. Si on porte au rouge cerise un alliage de plomb et d'antimoine, au contact de l'air, il se forme de l'antimoniate de plomb qui monte à la surface en une masse fondue de couleur noirâtre.
Tant que dure l'oxydation de l'antimoine, celle du plomb est relativement faible, mais quand elle est terminée, la litharge se forme en abondance. Le plomb à traiter contient à la fois du zinc et de l'antimoine. Dans le bain fondu, on fera donc arriver de la vapeur d'eau d'abord à l'abri de l'air. On obtiendra ainsi l'oxyde de zinc mélangé d'un peu d'oxyde de plomb, car il est impossible d'éviter complètement l'accès de l'air.
En permettant ensuite l'accès de l'air, on éliminera l'anthnoine, à l'état de combinaison avec une proportion équivalente d'oxyde de plomb.. On est averti de la fin de
l'opération par la formation des litharges. Quant aux autres éléments de l'alliage, ils se comportent comme s'ils étaient seuls. Le nickel, le cobalt, le fer s'oxydent comme le zinc ; le bismuth et le cuivre restent avec l'antimoine et le plomb.
Cette opération est liée étroitement à la précédente, elle a lieu dans la même chaudière en fonte, qui est munie, à cet effet, d'appareils destinés à produire et à surchauffer la vapeur d'eau. Ces appareils sont à l'arrière de la chaudière d'affinage. Un conduit C amène la vapeur du générateur dans un tuyau annulaire C', chauffé par Tome VI, 1884,