Annales des Mines (1884, série 8, volume 6)
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DANS LE HARTZ.
On enlève par lavages la partie légère, sous forme d'un mélange tenant de 60 à 67 p. 100 d'oxyde de zinc et 30 à 40 p. 100 d'oxyde de plomb, qu'on vend comme couleur jaune, tandis que le résidu de plomb et
notable de plomb ; on cherche avant tout à se débarrasser de la plus grande partie de ce métal. On y arrive en utilisant une remarque déjà faite, c'est que le point de fusion du plomb, est plus bas que celui de l'alliage. Si donc on chauffe l'alliage mélangé de plomb jusqu'à 335°, point de fusion du plomb, celui-ci se séparera par liquation, tandis que l'alliage restera à l'état solide et pourra facilement être enlevé. La quantité de plomb séparée est d'autant plus grande que la température est plus élevée. Mais, dans la pratique, il ne faut pas dépasser 335°, car au delà, l'oxydation du zinc serait notable, et l'oxyde de zinc formé, épaississant beaucoup l'alliage, rendrait im-
oxyde, de plomb est traité par fusion réductive dans des fours à cuve pour plomb de seconde qualité. Le four de fusion d'Altenau est de petite dimension: il a l',70 de hauteur ; la base est un trapèze dont la surface a 0'1,42; il n'y a qu'une tuyère, et le creuset est extérieur. L'antimoniate de plomb est soumis également à une fusion réductive dans des fours à cuve avec des produits
riches en antimoine, provenant d'autres traitements, tels que abstrichs de coupellation, et avec des matières
ferreuses. On obtient ainsi un alliage de plomb et d'antimoine qui est refondu dans des cuves métalliques et purifié de ses impuretés par la vapeur d'eau à basse température En effet, les abstrichs de coupelle introduisent
une certaine quantité d'arsenic qui rendrait le plomb très aigre. Lorsqu'on le fond dans une chaudière de désargentation au contact de l'air, l'arsenic s'oxyde le premier, et, en conduisant l'opération avec rapidité, une petite partie seulement de l'antimoine s'oxyde. On fait arriver de la vapeur d'eau ou bien on introduit dans le bain des fagots de bois vert. Le bouillonnement produit dans l'un et l'autre cas agite la masse et la met en contact sur une grande surface avec l'air. Quand l'antimoine f
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EXTRACTION DES MÉTAUX PRÉCIEUX
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commence à s'oxyder, on arrête l'opération: on coule en lingots l'alliage qui tient environ 85 de plomb et 15 d'antimoine; on le livre au commerce pour la fonte des caractères d'imprimerie.
3. Transformation de l'alliage triple en plomb riche et en une partie oxydée par la vapeur d'eau. L'alliage triple de zinc-plomb-argent est relativement pauvre en argent, parce qu'il est mêlé à une proportion
possible le traitement ultérieur à la vapeur d'eau. De plus, le plomb liquaté entraînerait de l'argent, et comme il serait trop pauvre pour être coupelle directement, il devrait repasser au traitement par le zinc. Enfin, il faut qu'après le passage de la vapeur d'eau et l'enlèvement des oxydes, l'alliage renferme une proportion de plomb assez grande pour que la teneur en cuivre de l'alliage ne nuise pas à la coupellation et pour qu'on puisse y intro-
duire par imbibition les oxydes riches, pendant cette Même opération.
La liquation est pratiquée de la manière suivante L'alliage enlevé (kupferschaum et zinlischaum) est jeté dans une cuve en fonte semblable à celles qui servent à la désargentation ; il y a une des premières entre chaque groupe de deux des dernières. La matière entre en fusion, le plomb coule et se rassemble au fond, tandis que les résidus flottent à la surface. On les appelle impropre-' ment zinkstaub et kupferstaub, c'est-à-dire poussière de
zinc et de cuivre ; elles n'ont nullement l'aspect poudreux, mais se présentent sous forme de masses conglomérées : il vaudrait mieux les appeler écumes riches (reichschaum). Voici la composition des zinkstaub :